Le Temps (Tunisia)

Le Real, roi du classico

- Benzema - Vinicius, duo de feu La patte Xavi

Grâce à son buteur Karim Benzema et un héros inattendu nommé Fede Valverde, le Real Madrid a raflé le clasico face au FC Barcelone (3-2 a.p.) mercredi 12 janvier et s'est qualifié pour la finale de la Supercoupe d'espagne dimanche 16 janvier à Riyad, en Arabie Saoudite.

Cette 100e victoire du Real dans l'histoire des clasicos porte le sceau de Benzema : le capitaine merengue, époustoufl­ant depuis le début de saison, a lancé Vinicius en profondeur pour le premier but (25e), puis a luimême remis le Real devant (72e).

Mais le Barça est revenu par deux fois, d'abord grâce à un but chanceux de Luuk de Jong juste avant la pause (42e), puis sur un but de la tête du prodige Ansu Fati (84e), décisif dès son retour de blessure.

C'est pourtant un autre joueur qui a fait chavirer les coeurs des Madridiste­s en prolongati­on : le milieu de terrain uruguayen Fede Valverde, entré en jeu en fin de partie (82e) à la place de l'éternel Luka Modric, a hissé la "Maison blanche" en finale en concluant un contre express à la 98e minute.

Ce scénario complèteme­nt fou a rallumé la passion pour le match de clubs le plus suivi du monde, en perte de vitesse depuis les départs de Lionel Messi, Sergio Ramos et autres Zinédine Zidane.

Faisant fi de l'abîme qui sépare les deux formations, entre un Real leader incontesté de la Liga et un Barça 6e et déjà éliminé de la Ligue des champions, Madrilènes et Catalans ont offert une rencontre rythmée, haletante et ponctuée de gestes de classe, sous près de 30°C dans le désert saoudien.

La première période a été largement dominée par les Merengues, et notamment par l'inarrêtabl­e duo Benzema - Vinicius.

Avant de marquer lui-même, le Français a servi sa 13e passe décisive de la saison et le Brésilien a marqué son 15e but. À eux deux, ils ont déjà marqué 38 buts, toutes compétitio­ns confondues cette saison, soit un de plus que tous les joueurs du Barça (37).

"Le contre, c'est une de nos meilleures armes, c'est sûr. Le bloc bas nous convient mieux. Ce n'est pas très esthétique, mais la qualité que l'on a en attaque rapide est trop conséquent­e pour que l'on s'en prive. Et les trois buts que l'on marque sont spectacula­ires", a apprécié Ancelotti en conférence de presse d'après-match. En mode diesel, le Barça a mis du temps à se réveiller... mais ce sont bien les Blaugrana qui ont dominé la fin de match et le début de la prolongati­on.

Ce second souffle porte la patte de Xavi : pour son premier clasico sur le banc, le technicien catalan a décidé de faire sortir Ferran Torres, qui venait de rejoindre ses coéquipier­s à Ryad après s'être remis du COVID-19, et de lancer les pépites Pedri, Ez Abde et Ansu Fati au retour des vestiaires.

Des choix payants : Pedri a brillé et Ansu Fati a provoqué la prolongati­on, sous les yeux du sélectionn­eur espagnol Luis Enrique, présent dans les tribunes du stade internatio­nal Roi-fahd, aux côtés de 30.000 spectateur­s (jauge limite fixée par les autorités locales).

"On est triste du résultat, mais sur le plan des sensations de jeu, c'est un point d'inflexion important dans notre saison. On peut être fier de notre jeu. Il nous manque un peu de patience, un peu de responsabi­lité avec le ballon, mais on est sur le bon chemin", a approuvé Xavi après le coup de sifflet final.

Son homologue du Real devra surveiller l'état de santé de ses troupes pour la finale, dimanche 16 janvier. "La débauche physique et mentale a été énorme, mais on est heureux, et on récupère mieux quand on est heureux", a glissé Ancelotti.

"Carletto" et les Madrilènes devaient connaitre, hier soir, leur adversaire dimanche 16 janvier en finale (19h30). Soit l'atlético Madrid, champion d'espagne en titre, soit l'athletic Bilbao, vainqueur de la Supercoupe d'espagne en janvier 2021 à Séville, opposés dans la deuxième demi-finale.

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