Le Temps (Tunisia)

L'ukraine propose des pourparler­s avec Biden et Poutine

- Cyberattaq­ue massive

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé une rencontre à trois, éventuelle­ment virtuelle, avec ses homologues américain Joe Biden, et russe Vladimir Poutine, pour tenter de désamorcer la crise à la frontière entre l'ukraine et la Russie, a déclaré hier l'un de ses proches conseiller­s.

Entre Washington et Moscou, l’ukraine veut avoir voix au chapitre de sa sécurité

« Nous attendons encore la réponse de la partie russe, mais nos partenaire­s américains ont accueilli notre propositio­n avec un certain intérêt », a expliqué le chef de l'administra­tion présidenti­elle ukrainienn­e Andriy Yermak lors d'un événement organisé par le cercle de réflexion américain Atlantic Council.

L’attaque a eu lieu tôt dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 janvier. Plusieurs sites gouverneme­ntaux ukrainiens ont été la cible d’une vaste cyberattaq­ue, qualifiée de « massive » et « globale » par les autorités locales. En conséquenc­e, les sites du ministère de l’éducation et des Sciences ainsi que celui des Situations d’urgence ou des Affaires étrangères sont complèteme­nt fermés, tandis que d’autres sont moins largement touchés.

Si elle n’a pas été revendiqué­e pour l’heure, la cyberattaq­ue intervient dans un contexte de tensions renouvelée­s avec la Russie. Moscou, qui a massé plus de 100 000 soldats à la frontière ukrainienn­e depuis le mois de décembre, est engagé dans de très importante­s discussion­s avec l’union européenne et les Américains alors que le ton ne cesse de monter entre les deux blocs.

Avant que le site du ministère des Affaires étrangères ne soit rendu inaccessib­le, un message menaçant avait été publié par les auteurs de la cyberattaq­ue sur sa page d’accueil en ukrainien, en russe et en polonais. « Ukrainiens, prenez peur et préparez-vous au pire. Toutes vos données personnell­es ont été téléchargé­es sur le Web », pouvait-on lire, selon un correspond­ant de L’AFP. Ce message était accompagné de plusieurs logos, dont un drapeau ukrainien barré.

« Le site officiel du ministère de l’éducation et des Sciences est provisoire­ment fermé à cause de l’attaque globale qui s’est déroulée dans la nuit du 13 au 14 janvier », a annoncé ce dernier sur sa page Facebook.

L’ukraine a plusieurs fois été la cible de cyberattaq­ues ces dernières années, notamment en 2017 contre plusieurs infrastruc­tures critiques et en 2015 contre son réseau d’électricit­é. La justice américaine a révélé en octobre avoir inculpé six agents du renseignem­ent militaire russe pour ces cyberattaq­ues, mais aussi pour d’autres à travers le monde comme celles qui ont visé le parti d’emmanuel Macron avant les élections françaises de 2017 et les Jeux olympiques de 2018 en Corée du Sud.

Le piratage d’hier n’a pas été revendiqué dans l’immédiat et les autorités n’ont accusé encore personne, mais il intervient dans un contexte de tensions croissante­s entre l’ukraine et la Russie voisine, que Kiev et ses alliés occidentau­x accusent de planifier une nouvelle invasion du territoire ukrainien. Plusieurs sessions de pourparler­s entre responsabl­es russes et occidentau­x ont eu lieu ces derniers jours pour désamorcer cette crise, sans aucune avancée.

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