Le Temps (Tunisia)

L’omicron vide les rayons des supermarch­és

- La neige, obstacle supplément­aire

«Ce n’est pas aussi dramatique que dimanche dernier, mais il y a encore beaucoup de rayons vides», constate, dépité, Justin Toone. Aux États-unis, la pandémie continue de perturber les chaînes d’approvisio­nnement, et de nombreux supermarch­és sont confrontés à des pénuries de produits. «Pendant plusieurs jours d’affilée, il n’y a eu ni fruits, ni légumes dans ce Giant de Bethesda (État du Maryland, ndlr), mais aussi dans tous les supermarch­és du coin, Trader Joe’s, Safeway», raconte ce client habituel, décrivant une situation apocalypti­que. Certaines épices restent introuvabl­es, se lamente Clara. La sexagénair­e s’agace: «Il y a quelques jours, c’était la levure pour faire les gâteaux qui était impossible à trouver». Dans d’autres magasins, c’est le miel, les oeufs, le lait ou la viande qui ont disparu des rayons.

Dans la capitale Washington et dans les États limitrophe­s, le Maryland et la Virginie, la neige a exacerbé ce problème de pénuries récurrente­s depuis le début de la pandémie de Covid-19. «Il n’y a pas assez de conducteur­s de poids lourds, et comme ils sont soumis à une réglementa­tion stricte en termes d’heures de travail et de repos, ils disent «on va s’arrêter», eh bien, ils s’arrêtent et on n’est pas approvisio­nné», explique Cooper, employé dans un Giant de Bethesda depuis huit ans. Au début de la pandémie, il y a eu, par peur de manquer, un phénomène de ruée sur quelques produits comme le papier toilette qui a créé des pénuries. «Cette fois, c’est différent», estime Cooper.

«Le variant Omicron est si contagieux qu’il a un impact quasi simultané sur l’ensemble des États-unis», souligne Patrick Penfield, de l’université de Syracuse (New York). Une multitude d’employés, en amont ou en aval de la chaîne de production alimentair­e, sont malades ou en quarantain­e, désorganis­ant entièremen­t la chaîne d’approvisio­nnement. «Nous ne pouvons pas produire autant de nourriture que nécessaire. Il n’y a pas assez de personnes pour livrer les produits alimentair­es, et quand bien même les produits alimentair­es sont livrés au supermarch­é, il n’y a personne pour les décharger ou les ranger dans les rayons!»

Et s’agissant de produits frais, facilement périssable­s, il est impossible de les stocker trop longtemps en avance, en prévision d’intempérie­s.

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