Sur le fil…
Il fallait s’y attendre. Qu’il y ait quelques inconséquences, en guise de conséquences, eu égard aux rassemblements du 14 janvier, dont les autorités avaient prévenu, qu’elles ne les cautionneraient pas: impératif sanitaire oblige.
Le droit de manifester est un acquis républicain, certes. Mais, parce qu’il y a un mais, lorsqu’il y a risque et péril en la demeure, dans la mesure où le variant « omicron » du covid, aurait une vitesse de propagation dans l’air, beaucoup plus rapide, et dont il faut tenir compte, interdire toutes formes de manifestations le 14 janvier, était difficilement contestable comme décision. Elle a pourtant été contestée. Résultat au bout du compte : il y a à craindre, pour les semaines à venir, recrudescence, au niveau du pic des contaminations. Cela étant dit, et sur un autre niveau, il ne faut pas perdre de vue l’impératif sécuritaire. Qu’il n’était pas question de négliger non plus, parce que Ennahdha et « dérivés » aurait décrété l’insurrection. Et demandé à ses partisants de descendre dans les rues, pour protester contre le « coup d’etat » (sic !) du 25 juillet. Maintenant, il fallait s’attendre, une fois le règlement enfreint, à ce que la police, qui doit être une police républicaine dans sa manière de gérer les protestations de rue, si elle avait un autre choix que d’user des « canons à eau » et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants : je serais prudente sur la question parce que, compte-tenu de l’atmosphère « surchauffée » qui était celle du vendredi 14 janvier, il faut se demander si une fleur dans le « fusil » aurait pu être une autre alternative pour « aspirer » la colère de la rue. Cela étant dit encore, et pour ce qui est de la violence policière, qui aurait été exercée gratuitement contre de simples manifestants qui n’usaient pas, eux, de violence, à l’égard, des sécuritaires, et qui auraient pourtant essuyé des coups, ou le « passage » à tabac, en règle ,d’un journaliste de Libération, qui aurait pourtant, clairement dit qu’il était « accrédité » et qu’il ne faisait qu’exercer son métier, en filmant avec son téléphone, une interpellation « musclée » à l’égard d’un manifestant, c’est une autre paire de manches qui demande, en effet, à ce que enquête soit ouverte, pour en délimiter les responsabilités. Et sévir, s’il y a eu « bavures ». Sévir, parce que, ce que le peuple veut justement, c’est de pouvoir s’appuyer, moralement et physiquement, sur une police Républicaine, qui, en protégeant la rue, le protège également, en respectant dans l’esprit comme dans la lettre, ce que « républicaine » veut dire. Ce qui veut dire qu’il doit savoir, que, s’il outrepasse ses droits, et fasse preuve de violence, il devra passer devant la justice, mais que, si un policier, outrepasse également ses droits, et use de violence, à l’égard des citoyens ou autres, il devra également en répondre devant ses supérieurs, et devant la justice. Dans la mesure aussi où son «corps » de métier, ne doit pas être un alibi derrière lequel il pourra se cacher à loisir, pour être dans l’impunité la plus totale. En un seul cas, il est, non pas permis, mais conseillé vivement de faire preuve de violence pour neutraliser l’adversaire : la légitime défense. Il n’est pas question, en effet, et c’est élémentaire mon cher Watson, de demander à nos sécuritaires, s’il en est, de tendre la joue gauche lorsqu’ils auront été menacés d’être souffletés sur la droite ! IL y a une juste mesure, à tenir, dans le traitement sécuritaire des manifestations. Et de parts et d’autres, pour les dérives : tolérance zéro.