S’il y a courbe, il faut la fléchir
Le ministre de la Santé s’est réuni, avant hier dimanche, avec tout son staff, pour délimiter toutes les initiatives qui doivent être prises dans l’urgence, et sans plus attendre, pour se préparer, dans la perspective d’une éventuelle propagation du Covid les deux prochaines semaines, à y parer au plus pressé. Selon les assertions du comité scientifique, il y a à craindre que le pic ascendant connaisse son point culminant durant cette quinzaine. Et pour pouvoir y faire face si cela était avéré, le ministère de la Santé s’organise dans cette optique pour éviter d’être pris de cours. Et qu’il y ait des débordements au niveau des structures hospitalières, lesquelles doivent être à même d’assumer, sans perdre la maîtrise des évènements, comme cela était le cas lors des premières vagues du Covid. Ce qui n’est pas souhaitable, en aucune façon, sachant qu’il importe, tout en s’inscrivant dans une logique positive : à savoir que le « virus » finira par s’essouffler selon tous les pronostics en cours et pas seulement pour ce qui nous concerne, éviter de surestimer nos capacités à endiguer une pandémie, laquelle aura plus qu’essaimé dans le monde entier, pour que l’on puisse se permettre, comme cela avait été le cas lorsque l’on en minimisait les incidences, de laisser le hasard, décider pour nous. En naviguant à vue et en improvisant. Ce qui avait été d’une grave inconséquence. Avant que les Autoritaires sanitaires en place, lorsque la Santé militaire a pris en main la situation, sur ordre du président Saïed, ne contribuent à infléchir la courbe, en mettant tout en place, afin d’accélérer et de coordonner notamment, les campagnes de vaccination à l’échelle nationale. Lesquelles campagnes auront largement donné leurs fruits. Aujourd’hui, alors que notre pays, à l’instar de tous les pays touchés par la pandémie, prend la mesure de ce qui peut nous attendre, si nous ne nous arrangeons pas pour aboutir à l’immunité collective, avec les vaccins, dont la troisième dose s’avère nécessaire pour contrer la nouvelle « variante », il faudra pouvoir se ranger derrière ce train de mesures, pour plus d’efficience ; Et se ranger, c’est notamment répondre, impérativement, à l’appel de la Fédération générale de l’enseignement, qui prône la suspension des cours dans tous les établissements de la République, afin de casser la chaîne de transmission du Covid. S’y prendre au cas par cas, lorsque les instances concernées, pointent du doigt les deux prochaines semaines qui nous ramèneront à fin janvier, comme étant la période la plus dangereuse, en matière de « pic », c’est mettre en danger, la vie des élèves et des éducateurs, et précipiter le désastre. Un désastre qu’il est possible d’éviter, en prenant le pari de la prudence, et en arrêtant les cours pour une quinzaine. Ce n’est pas du luxe, ce serait même, une impérieuse nécessité. Il y va du salut de tous.