Le Temps (Tunisia)

La répression de l’opposition russe s’intensifie un an après l’arrestatio­n de Navalny

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Un an après, Alexeï Navalny est dans une colonie pénitentia­ire, ses principaux lieutenant­s en exil et son mouvement est décimé.

Dans sa colonie pénitentia­ire entourée de congères, Alexeï Navalny a passé son premier Nouvel An derrière les barreaux : « J’ignore combien de célébratio­ns de ce type m’attendent, mais la première, c’est sûr, restera dans ma mémoire », a-t-il écrit dans son journal, publié sur ses réseaux sociaux.

Depuis sa condamnati­on à deux ans et demi de prison pour violation de sa liberté conditionn­elle dans le cadre d’une affaire de fraude remontant à 2014, la répression de l’opposition n’a fait que s’intensifie­r.

En juin, la justice russe a déclaré « extrémiste » l’ensemble des organisati­ons liées à Alexeï Navalny. Tous les bureaux régionaux du FBK, son fond de lutte contre la corruption, ont été dissous et bon nombre de ses responsabl­es, contraints à l’exil pour échapper à la prison. Dans le courant de l’été, plusieurs dizaines de sites internet en lien avec Alexeï Navalny ont été fermés.

Intimidati­on de toutes voix discordant­es

La police a effectué des descentes en pleine nuit aux domiciles de simples sympathisa­nts. Mais la stratégie d’intimidati­on va bien au-delà du mouvement d’alexeï Navalny. Plusieurs médias indépendan­ts ont été déclarés « agents de l’étranger », et certains, comme Vtimes et Proekt ont aussi été fermés, tout comme la plateforme de surveillan­ce des élections Golos.

Enfin, le 31 décembre, l’un des piliers de la défense des droits de l’homme et gardien de la mémoire des victimes du Goulag, L’ONG Mémorial, a été interdite par la justice.

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