Des troupes russes au Belarus pour la «préparation au combat»
Pour Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, ces manoeuvres sont justifiées par le renforcement du dispositif de L’OTAN en Pologne et dans les pays Baltes.
Russie et Bélarus ont justifié hier des exercices «impromptus» de préparation au combat aux frontières de L’UE et de l’ukraine du fait de tensions avec l’occident, à l’heure où les efforts diplomatiques de désescalade semblent s’enliser.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté la Russie à ne pas «envahir» l’ukraine, selon des propos rapportés mardi, par l’agence de presse turque officielle, Anadolu. «La Russie devrait réexaminer la situation mondiale et sa propre situation, afin de franchir cette étape», a déclaré le chef de l’état à des journalistes au terme d’une visite officielle en Albanie. notamment que deux systèmes sol-air S-400 déployés. et 12 chasseurs Su-35 seront
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait annoncé ces exercices la veille, sans en préciser les dates, et accusé la Pologne, l’ukraine et L’OTAN, de déploiements de troupes menaçants à ses frontières. Un autre responsable du Belarus avait fait état de l’arrivée de premiers militaires russes pour préparer les manoeuvres.
Aucune indication n’a été donnée sur le nombre de troupes russes et biélorusses concernées. Depuis lundi, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des trains chargés de quantité d’équipements militaires et de blindés se dirigeant vers la frontière occidentale de la Russie. Le Belarus a, lui, diffusé des images d’un train chargé de véhicules militaires et d’un gradé biélorusse accueillant des soldats avec du pain et du sel, cadeau traditionnel de bienvenue. Les wagons plateformes portaient eux des noms de villes russes. En réponse à une révolution pro-occidentale en Ukraine, Moscou a déjà annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée et est largement considéré comme le parrain militaire de séparatistes pro-russes dans l’est de l’ukraine, théâtre d’une guerre depuis près de huit ans.
La Russie se considère la victime des ambitions de L’OTAN en Europe de l’est, et juge qu’une désescalade n’est possible que si les Occidentaux signent des traités bannissant tout élargissent futur de L’OTAN, en particulier à l’ukraine et la Géorgie. Elle réclame aussi que les Américains et leurs alliés renoncent à mener des manoeuvres et déploiements militaires en Europe de l’est.
Ces revendications ont été qualifiées d’inacceptables par les Occidentaux, mais ceux-ci veulent néanmoins poursuivre les discussions avec la Russie pour éviter un conflit armé aux conséquences imprévisibles. Le Royaume-uni a quant à lui annoncé l’envoi d’armements, comme des missiles antichars, à l’ukraine, alors que Kiev se plaignait justement du manque d’empressement des Occidentaux à renforcer leur aide militaire.
Moscou dit attendre une réponse détaillée des Américains quant à ses revendications, tout en qualifiant ses demandes de non négociables. L’UE et Washington ont prévenu la Russie qu’elle sera la cible de sanctions terribles en cas d’agression de l’ukraine, une menace balayée par le Kremlin.
Le Belarus a annoncé hier, l’arrivée d’un nombre indéterminé de troupes russes pour des exercices de «préparation au combat» en février, arguant des tensions croissantes avec les Occidentaux et l’ukraine. «Les exercices à venir de préparation opérationnelle et de combat ont lieu du fait de l’aggravation de la situation politico-militaire dans le monde, l’augmentation continue des tensions en Europe, notamment aux frontières ouest et sud du Belarus», a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, dans un communiqué, Il a ajouté qu’il s’agissait de manoeuvres russo-biélorusses «impromptues», mais que leur ampleur, non précisée, ne nécessitait pas d’en notifier les détails, notamment aux voisins, en l’occurrence la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’ukraine.
Ces manoeuvres se déroulent en deux étapes: la première, d’ici au 9 février, implique le déploiement des troupes russes et biélorusses vers les «zones menacées», la sécurisation d’infrastructures étatiques et militaires, la protection de l’espace aérien. Puis, du 10 au 20 février doivent avoir lieu sur plusieurs bases militaires au Belarus les manoeuvres à proprement parler, baptisées «Détermination de l’union 2022», en référence à l’alliance russo-biélorusse.