Plus que quatorze joueurs de champ disponibles
Pour le décisif match prévu demain contre la Gambie, le sélectionneur national risque fort de ne pouvoir compter que sur 19 joueurs seulement, dont trois gardiens. En effet, après la contamination par le coronavirus de six joueurs (Mohamed Drager, Dylan Bronn, Oussama Haddadi, Issam Jebali, Naïm Sliti et Yohann Touzghar), les test rapides effectués par le groupe tunisien, au lendemain de la rencontre contre la Mauritanie, se sont avérés positifs pour sept autres joueurs. Il s'agit des deux gardiens Aymen Dahmen et Ali Jmal, des deux latéraux gauches Ali Maâloul et Mohamed Amine Ben Hmida, des milieux de terrain, Ghaïlène Chaâlali et Mohamed Ali Ben Romdhane et de l'attaquant Wahbi Khazri.
Le diagnostic officiel pour ces sept éléments devait être connu à la lumière des tests PCR qu'ils devaient effectuer hier. Le nombre grandissant de contaminations nous pousse à poser un gros point d'interrogation concernant le degré de respect du protocole sanitaire par l'ensemble tunisien. Au cas où certains de ce nouveau groupe de sept s'avéreraient officiellement positifs, cela va poser de sérieux problèmes à l'entraîneur Mondher Kebaïer surtout que, parmi ces joueurs figurent des éléments clefs dans le dispositif tunisien, dont on citera notamment les Ali Maaloul, Mohamed Amine Ben Hmida, Mohamed Ali Ben Romdhane, Ghaïlène Chaalali et autre Wahbi Khazri. Mais, la bonne nouvelle, qui attend toutefois confirmation, elle concerne le rétablissement, avéré, toujours par les rapides tests, de Naïm Sliti et de Mohamed Drager. Ainsi, avec les sept nouveaux contaminés et les quatre joueurs non rétablis, Mondher Kebaïer ne dispose plus que de quatorze joueurs de champ et trois gardiens de but.
Avec l'accroissement très important des cas déclarés positifs dans les rangs tunisiens, on est tenté de croire à un relâchement manifeste dans le groupe au niveau du respect des mesures préventives. L'on est d'autant plus enclin à considérer ce facteur comme étant la cause principale de la dégradation de la situation sanitaire au sein de l'effectif en constatant que, contrairement à plusieurs autres sélections africaines participantes qui ont déploré à la veille du coup de la CAN de nombreux cas de contaminations parmi leurs effectifs, l'ensemble tunisien était, jusqu'aux premiers jours de la compétition, épargné par la pandémie. Mais, par la suite, la situation s'est diamétralement inversée. Alors que pour les équipes africaines les choses n'ont pas cessé de s'améliorer de façon notable, elles se sont, par contre, nettement détériorées pour la sélection nationale avec au moins un tiers de l'effectif qui risquerait de s'avérer hors service en cas de confirmation de la contamination de la totalité ou de certains des sept joueurs cités plus haut.
A ce rythme, et là où en sont les choses, l'équipe de Tunisie, déjà fortement décimée, risquerait fort, en cas de qualification demain, de négocier la suite du parcours avec un effectif réduit à sa plus simple expression. Il y a donc lieu de tirer la sonnette d'alarme, car la situation est devenue vraiment très inquiétante et menace de devenir incontrôlable. Les responsables de la délégation tunisienne présents au Cameroun, depuis les simples officiels jusqu'au président de la Fédération Tunisienne de Football, lui-même médecin de la santé publique, qui ont la charge de veiller de près sur l'état des lieux de la sélection nationale, sont impérativement tenus d'assumer entièrement leurs responsabilités en remettant de l'ordre au sein du groupe avant qu'il ne soit trop tard. A bon entendeur…