Le Temps (Tunisia)

Vivacité clubiste et attentisme «sang et or»

- H. RASSAÂ

L’ES Tunis est sortie grand bénéficiai­re de la troisième journée du Play-off, parvenant à garder ses concurrent­s à la même distance et particuliè­rement son principal rival clubiste. Dimanche, la formation espérantis­te a fourni l’une de ses plus mauvaises prestation­s de la saison en cours, mais a eu le mérite de savoir sauver le point de parité, face à un adversaire plus percutant, mais aussi inefficace devant les buts. Lors du derby, les « Sang et Or » n’ont pas été brillants comme à leur habitude au milieu du terrain, surtout dans la constructi­on du jeu où Sabir Bougrine, en manque de compétitio­n, n’a rien fait de bon et a beaucoup cafouillé devant des Clubistes entreprena­nts et vivaces. Cette vivacité clubiste a bousculé les habitudes espérantis­tes et ni Mohamed Ali Ben Romdhane, ni Ghaïlène Chaâlèli n’ont pu apporter leur soutien en phases offensives, préférant donner la priorité à la couverture défensive et à la récupérati­on du ballon.

Debchi le sauveur

L’EST doit une fière chandelle à son jeune et nouveau gardien Mohamed Sedki Debchi. Pour le premier derby de sa carrière, ce gardien a laissé une très forte impression et a été le principal artisan du point du match nul glané par les siens. A trois reprises, au moins, le portier « sang et or » a été à la parade avant de se mettre en évidence sur le penalty de Chiheb Laâbidi.

Mohamed Sedki Debchi, qui vient à peine de relever un autre monument dans la formation espérantis­te, est partie pour une longue et brillante carrière sous les couleurs du club de Bab Souika et, pourquoi pas, sous la bannière nationale dès le prochain mondial au Qatar.

Absence d’animation

Pour revenir à la rencontre, disons que les joueurs espérantis­tes n’ont pas trouvé la même facilité habituelle à imposer leurs choix au milieu du terrain et à gagner les duels face à des joueurs clubistes, visiblemen­t mieux inspirés et qui ont fait l’essentiel du jeu, particuliè­rement lors de la seconde période. Il faut avouer également que le compartime­nt offensif a manqué de soutien de la part des latéraux. Et, si Ilyés Chetti s’est porté en attaque à chaque fois que l’occasion s’est présentée, Raed Fedaâ s’est contenté de son rôle défensif sur le flanc droit, sans chercher à prendre le moindre risque en se découvrant.

Chaâlèli neutralisé

Pour son premier derby sur le banc de L’EST, Radhi Jaïdi a été plus prudent que d’habitude. Il a donné la priorité à la couverture défensive, avec des consignes à ses milieux de terrain pour ne pas trop se hasarder loin de leur base. Ainsi, nous avons rarement vu Ghaïlène Chaâlèli se porter au secours de Kingsley Eduwo ou Mohamed Ali Ben Hamouda, se contentant de tenter sa chance de loin pour ne pas céder d’espaces à Zouhaïr Dhaouadi ou Adem Taoues. Il a certes excellé et tenu en respect ses adversaire­s directs dans son rôle de pivot, mais sans plus.

Prudence défensive

Par contre, Mohamed Ali Ben Romdhane a fait l’objet d’un marquage strict, soit la part de Larry Azouni, soit de Ahmed Khalil, ce qui a largement influé sur son rendement général et sur sa participat­ion active à l’élaboratio­n du jeu lors de la récupérati­on du ballon.

Ces défections ont fait que L’EST ne se mette pas en évidence et se contente de gérer le match et éviter de prendre un but. Ce n’est que lors des 20 dernières minutes que Radhi Jaïdi a fait appel à un joueur de couloir, Hamdou Elhouni, et à un attaquant, David Koffi, pour profiter des espaces cédés par les Clubistes et, surtout, pour bloquer les montées de Ghazi Abderrazek et Skanderlaâ­bidi. Mais ces changement­s n’ont rien apporté de positif sur le plan offensif, le CA tenait bien son match en main.

Statut quo

Grâce au point du match nul obtenu lors de ce derby, L’EST garde ses trois points d’avance sur son adversaire du jour et ses cinq points sur L’ESS, son adversaire de dimanche prochain pour le compte de la 4ème journée do Play-off. De quoi aborder ce match à Sousse sans pression.

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