L'ONU déplore et appelle à la reprise du dialogue
Ils espèrent que Bamako prendra ses responsabilités et continuera le dialogue avec ses voisins pour lutter contre la menace terroriste. Ils ont réclamé un renforcement du mandat de la Minusma.
Tous les membres du Conseil sont revenus sur le retrait du Mali du G5 Sahel et quasiment tous ont dit le regretter. Au nom du groupe africain, l’ambassadeur du Ghana a martelé qu’un seul pays ne pouvait lutter, seul, contre le terrorisme.
Il a appelé à la reprise du dialogue entre Bamako et les voisins de la Cédéao et réclamé que les rencontres reprennent - que ce soit celle des ministres de la Défense du G5, annulée en novembre 2021, ou celle des chefs d’état, tenue traditionnellement en février.
De nombreux membres du Conseil disent attendre avec impatience les résultats de l’évaluation stratégique conjointe sur le G5, une étude pilotée par Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger. Cette évaluation a été décidée en décembre 2021 lors de la conférence Onu-union africaine et elle doit proposer des pistes pour améliorer la force du G5.
Ils sont également nombreux à réclamer un renforcement de la Minusma en juin 2022, lors du renouvellement de son mandat.
Les Casques bleus souhaitaient patrouiller à Djenné, dans la région de Mopti, en début de semaine, pour sécuriser le marché hebdomadaire. Mais dimanche 15 mai, l’etat-major général des armées du Mali a catégoriquement interdit à la Minusma de s’y déployer.
Une décision souveraine que déplore un cadre de la mission onusienne. Selon lui, les Forces armées du Mali (Fama) veulent opérer sur le terrain en toute discrétion, aux côtés de leurs supplétifs russes : des mercenaires du groupe Wagner pour la communauté internationale, de simples instructeurs selon Bamako.
Sollicitée par RFI, la communication de l’armée malienne explique n’avoir aucune information sur cette interdiction.
Les Fama mènent régulièrement des actions dans ce secteur, où les jihadistes de la Katiba Macina – du Groupe de soutien et aux musulmans (Jnim), lié à Al-qaïda au Maghreb islamique – sont particulièrement présents. Le crépissage de la mosquée de Djenné, prévu le week-end dernier, a d’ailleurs été repoussé pour des raisons de sécurité.
La mission onusienne sollicite en vain l’accès au village de Moura, non loin de Djenné, depuis un mois et demi. Elle souhaite enquêter sur les allégations d’exécutions de plusieurs centaines de civils par l'armée malienne. Il y en aurait eu plus de 300 selon les témoignages recueillis par plusieurs organisations de défense des droits humains. L'opération aurait impliqué, selon de nombreux témoins, des combattants russes. Les autorités maliennes démentent et assurent que ses soldats ont opéré seuls et tué plus de 200 djihadistes.
Depuis la mi-janvier, après l’arrivée des premiers combattants russes au Mali, une vaste zone d’interdiction de survol a également été imposée dans le centre du pays et progressivement élargie. Ces restrictions inquiètent la Minusma, qui a relevé « une grosse vingtaine de cas », selon un cadre onusien, depuis le mois de janvier. Cette liste, pour le moment confidentielle, doit être communiquée au secrétaire général des Nations unies avant l’examen du renouvellement du mandat de la Minusma, le mois prochain.
Pays-bas: le taux de chômage poursuit sa baisse
Le taux de chômage aux Pays-bas a baissé pour s’établir à 3,2% en avril, un taux à nouveau historiquement bas, a annoncé hier, l’office central des statistiques (CBS).
Entre février et juillet 2020, au début de la crise sanitaire, le taux de chômage est passé de 4% à 5,5%. Il a par la suite diminué presque continuellement. 316'000 chômeurs ont été recensés en avril, a précisé le CBS.
La baisse du nombre d’allocations chômage par rapport au mois de mars a été la plus importante dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration (-13,5%), de la culture (-7,2%), du travail intérimaire (-6,7%) et de l’agriculture (-6,5%).
L'indonésie : reprise des exportations d'huile de palme Sri Lanka : incapacité à rembourser la dette avant six mois Londres : sanctions contre les compagnies aériennes russes Gazprom : des clients étrangers ouvrent un compte en roubles
L’indonésie va autoriser dès la semaine prochaine la reprise des exportations d’huile de palme, dont le pays est le premier producteur mondial, a annoncé hier le président du pays d’asie du Sud-est, Joko Widodo.
«Au vu de l’offre et de la situation de l’huile de cuisson, et vu qu’il faut prendre en compte 17 millions de personnes employées dans le secteur de l’huile de palme (...) j’ai décidé que les exportations d’huile de cuisson pourront reprendre le lundi 23 mai», a dit le président dans une brève déclaration diffusée en ligne.
Le Sri Lanka ne pourra pas commencer à rembourser sa dette avant six mois, a annoncé hier la Banque centrale du pays. Le gouverneur de l'établissement, Nandalal Weerasinghe, a déclaré qu’il n’y aurait pas de paiement du service de la dette avant que le pays ne soit en mesure de restructurer sa dette extérieure de 51 milliards de dollars.
«Nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec nos créanciers d’ici six mois environ», a précisé Nandalal Weerasinghe, «notre position est très claire. Jusqu’à ce qu’ils arrivent à restructurer, nous ne serons pas capables de payer».
Dans le but d’améliorer la liquidité en dollars des banques commerciales, la Banque centrale a criminalisé jeudi la détention de dollars par les Sri-lankais au-delà de deux semaines. Les lois actuelles leur permettaient de détenir jusqu’à 15'000 dollars pendant trois mois avant de devoir les déposer dans une banque ou de les convertir au taux de change officiel.
Le gouvernement britannique a annoncé hier de nouvelles sanctions visant les principales compagnies aériennes russes, en représailles de l’invasion de l’ukraine. «Tant que (le président russe Vladimir) Poutine continuera son attaque barbare contre l’ukraine, nous continuerons à cibler l’économie russe», a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss.
Le premier groupe aérien russe Aeroflot, Ural Airlines et Rossiya Airlines ne pourront plus revendre leurs créneaux d’atterrissage (slots) qu’ils n’étaient plus autorisés à utiliser dans les aéroports britanniques, estimés jusqu’à 50 millions de livres sterling (env. 60 millions de francs), a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Le Royaume-uni avait déjà fermé son espace aérien aux avions russes peu après l’invasion de l’ukraine le 24 février, ainsi que ses ports aux navires russes, et interdit l’exportation de biens et technologies vers le secteur aérien russe.
Environ la moitié des entreprises étrangères qui ont conclu un contrat de fourniture de gaz avec le géant russe Gazprom, ont ouvert un compte en roubles, auprès de Gazprombank, pour honorer leurs paiements, a indiqué hier, le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, cité par Ria Novosti. Selon le ministre, «54 entreprises» sont liées par un contrat avec Gazprom Export. «Dans les prochains jours, nous aurons la liste définitive de ceux qui ont payé en roubles et ceux qui ont refusé de payer», a-t-il ajouté.
Pour rappel, en réponse au gel des réserves en devises dont la Russie disposait à l’étranger, le Kremlin a promulgué un décret introduisant une nouvelle procédure de paiement du gaz en deux phases, avec d’abord un versement sur un compte de Gazprombank, en euros ou dollars, puis la conversion en roubles sur un second compte ouvert auprès du même établissement.
Royaume-uni: le groupe aérien IAG commande 50 Boeing 737 MAX
Le transporteur britannique IAG, qui possède notamment la compagnie aérienne British Airways, a annoncé hier, la finalisation d’une commande de cinquante Boeing 737 avec 100 options supplémentaires. La commande doit encore être validée par les actionnaires.
Au prix catalogue, les cinquante 737 MAX coûtent 6,25 milliards de dollars mais IAG précise, dans son communiqué, avoir bénéficié d’une ristourne «substantielle». Les avions doivent être livrés entre 2023 et 2027, précise le groupe dans un communiqué.
«Ces nouveaux appareils de dernière génération sont plus économes en carburant que ceux qu’ils remplacent et en ligne avec notre engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050», commente Luis Gallego, directeur général D’IAG.
La part de travailleurs nés à l’étranger dans la main d’oeuvre aux États-unis a retrouvé en 2021 son niveau de 2019, avant la pandémie, alors que le pays fait face à une importante pénurie de main d’oeuvre. «En 2021, la part de la main-d’oeuvre civile américaine née à l’étranger est revenue à son niveau d’avant la pandémie, soit 17,4% en 2019, contre 17,0% en 2020», a indiqué mercredi le département du Travail (BLS) dans un communiqué. En nombre total de travailleurs, cependant, le niveau de 2019 n’a pas été retrouvé: le pays comptait alors 28,4 millions de travailleurs nés hors des États-unis, mais ils n’étaient que 27,9 millions en 2021. Entre 2020 à 2021, 671'000 personnes sont pourtant venues grossir les rangs, mais pas assez pour combler le déficit lié à la pandémie. La taille de la population active née aux États-unis, elle, est demeurée quasi-inchangée, a précisé le département du Travail.