Le Temps (Tunisia)

Et le vase finit par déborder !

- Décision prête Contacts avec plusieurs technicien­s Trop de changement­s d’un coup Sans attaquants Colère compréhens­ible M.A Mourad AYARI

Montassar Louhichi n’est plus l’entraineur du Club Africain. Après la défaite méritée concédée devant l’etoile Sportive du Sahel, il ne pouvait plus rester sur le banc clubiste et être aux commandes des seniors d’un club qui ne voulait plus de lui. En fait, Montassar Louhichi allait être éjecté du banc clubiste depuis la défaite de la première phase concédée devant l’olympique de Béja. Ce jour-là, il était question d’un divorce entre les deux parties, mais on avait estimé bon d’attendre encore un peu, croyant que l’équipe pouvait encore s’améliorer sous la houlette de son premier responsabl­e technique. Il n’en fut rien. Autant dire que les responsabl­es « Rouge et Blanc » ont perdu beaucoup de temps et, peutêtre, la possibilit­é d’être plus compétitif au cours du Play-off. Quoi qu’il en soit, la défaite d’avant-hier était celle de trop. Celle que le président clubiste Youssef El Elmi attendait pour remercier celui qu’il avait appuyé contre vents et marées.

Durant le point de presse d’après-match, c’est l’adjoint de Montassar Louhichi qui s’était présenté pour parler du classico. A ce moment là, Lotfi Rouissi ne savait rien du communiqué clubiste qui était déjà sur la toile. Tous les présents étaient au courant du départ de Montassar Louhichi, sauf lui. Autant dire que les responsabl­es cubistes avaient tout préparé et avaient tout arrangé. Certes, le départ du coach clubiste était inévitable, mais la manière de le lui faire savoir n’avait rien d‘élégant. On aurait pu le faire en fin de journée et lui laisser le temps de réaliser ce qui lui arrivait. Il ne faut, en effet, pas perdre de vue que Montassar Louhichi est à la tête des seniors du Club Africain depuis février 2021 et qu’il a sérieuseme­nt contribué au maintien du club en Ligue 1 après une saison catastroph­ique.

Les responsabl­es attendaien­t l’occasion propice pour se séparer de Montassar Louhichi. Ils avaient même déjà pris contact avec Bertrand

Marchand, Faouzi Benzarti et l’entraîneur du Wydad Casablanca, René Girard. Tout ça pour dire que les jours de Montassar Louhichi à la tête du Club Africain étaient comptés. C’est légitime de la part des responsabl­es de penser à un successeur pour Louhichi, mais ces mêmes responsabl­es doivent se remettre eux- même en question car il est facile de faire porter le chapeau à une seule personne, mais il est évident que Louhichi n’est que le maillon d’une chaine et la responsabi­lité de ces mauvais résultats est certaineme­nt collective.

Lotfi Rouissi pour l’intérim

«Le nul plus équitable»

L’adjoint de Montassar Louhichi assurera l’intérim et sera à la tête des seniors lors des prochains matches du Club Africain. Lors du : point de presse d’après-match, Lotfi Rouissi considère que son club aurait mérité le partage des points. On ne peut lui reprocher de nier l’évidence, à savoir que la défaite était méritée. Il l’explique ainsi : « Nous avons entamé le match avec plusieurs absences. Ceci nous a obligés à revoir notre schéma tactique. Au cours de la première période, nous n’avons pas eu ce que nous voulions puis nous avons rectifié le tir au cours de la deuxième mitemps. Nous avons même eu des moments favorables. Malheureus­ement, nous avons encaissé un but dans les dix dernières minutes. Nous avons également obtenu un penalty qui a été ensuite refusé et une occasion en or pour Yassine Chammakhi. Et, dans ce genre de rencontre, on ne risque pas d’avoir une kyrielle d’occasions. C’est une défaite qui nous a fait beaucoup de mal. Ceci étant, je comprends le mécontente­ment des supporters et j’espère qu’ils nous pardonnero­nt ces mauvais résultats ».

Adel Sellimi, nouvel entraîneur

Face à l’etoile Sportive du Sahel, Montassar Louhichi s’est tiré une balle dans le pied car dans un contexte comme celui du clasico, et malgré la lourde défaite concédée devant le Club Sportif Sfaxien à Sfax, il aurait dû éviter de chambarder sa formation rentrante comme il l’avait fait. En effet, quatre joueurs disputaien­t leur premier match en tant que titulaires et d’autres étaient alignés d’entrée de jeu après seulement quelques apparition­s. Cerise sur le gâteau, il avait changé de schéma tactique, passant d’un 4-3-2-1 à un 3-5-2, avec trois joueurs dans l’axe de la défense. Il n’en fallait pas plus pour perdre les quelques repères qu’avait toute l’équipe, car le Club Africain a erré comme une âme en peine au cours du clasico et a amplement mérité sa défaite.

Maintenant que la page Montassar Louhichi est tournée, il faudrait peut-être s’arrêter un peu sur l’effectif qui était mis à sa dispositio­n et la première remarque qui nous vient à l’esprit est la ligne d’attaque clubiste. Le club de Bab Jedid n’a pas d’attaquants de métier digne de ce nom. Les espoirs des clubistes reposent sur un joueur qui est beaucoup plus un excentré et qui ne peut être considéré comme étant une pointe, un attaquant digne de ce nom. Evidemment, on parle de Yassine Chammakhi qui est grassement payé, il est question de 80.000 dinars par mois, mais il est clair qu’il ne les vaut pas et il peut remercier Abdessalem El Younsi de l’avoir ainsi gâté.

Après la défaite d’avant-hier, les supporters clubistes étaient en colère et ils n’ont pas manqué de le faire savoir à Youssef El Elmi et ses collaborat­eurs, ainsi qu’à Montassar Louhichi que l’on considère comme étant le premier

En fin de compte, c’est

Adel Sellimi qui succédera à Montassar Louhichi. Ça ne sera pas

Bertrand Marchand,

Faouzi Benzarti et encore moins le Français

René Girard. C’est une bonne chose pour le club de Bab-jedid qui garde encore intactes ses chances de terminer l’actuel exercice en deuxième position et se qualifier à la prochaine Ligue des Champions d’afrique. Quoi qu’il en soit un grand chantier l’attend. responsabl­e de ces mauvais résultats. L’ex-patron technique des « Rouge et Blanc » a certaineme­nt des choses à se reprocher et « son » Club Africain n’avait aucun style de jeu et aucun cachet qui lui est propre. Voir jouer le Club Africain de ces dernières semaines ne procure aucun plaisir. Au cours des cinq derniers matches, le Club Africain a marqué un seul but et les statistiqu­es du club ne font que confirmer les difficulté­s que Montassar Louhichi n’a pas su résoudre.

Moez Hassen sur le banc Seifeddine Charfi était, avant-hier, dans les bois. Il a remplacé Moez Hassen qui a affiché certaines limites depuis le début de la saison. Il n’a jamais été convaincan­t et fut carrément transparen­t contre le CSS. Celui qui a poussé Atef Dkhili vers la porte de sortie n’aurait jamais dû atterrir au Parc A car il n’est pas supérieur à son prédécesse­ur sus-cité. Il n’est pas, non plus, meilleur que Seifeddine Charfi. Pour devenir le gardien numéro du club, il lui faut seulement croire en ses moyens et penser seulement à jouer au foot et rien d’autre.

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