Le Temps (Tunisia)

Il y a toujours un moyen de s’entendre….

- Samia HARRAR

Il ne faut pas se faire du souci. Pour le partage des rôles s’il est équitable. Du moins, si chaque partie s’assigne ses propres lignes. Et n’en démord pas. Parce que, encore une fois, il ne s’agit pas du risque qui pourrait être encouru, si chaque partie justement, se mêlerait de marcher dans des plates-bandes qui ne seraient pas les siennes. Non, en aucun cas. Parce que, en parlant de plates-bandes, et de l’erreur qui pourrait être fatale, de fouler du pied, un terrain qui serait miné, sans être en mesure de situer la zone de danger, pour échapper au pire, il serait facile d’occulter quelque chose d’essentiel. A savoir qu’un pays, est un et indivisibl­e. Et que ce n’est surtout pas la Centrale syndicale de Hached, qui s’amuserait un jour, à accepter que cela cesse d’être une évidence ; et plus : une intransige­ance, même si elle aurait le « couteau sous la gorge », et qu’elle serait en situation de légitime défense. Ce n’est pas le cas, et cela ne se pose pas. Et surtout pas en ses termes ! Cela veut dire, s’il y a nécessité de l’expliciter, que toutes les allégation­s, évidemment fausses, d’al-jazira, à l’égard de tout ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie, sont nulles et non-avenues, et doivent être considérée­s comme telles. Et non pas, montées en « mayonnaise », pour exacerber la « tension » en la portant à son paroxysme.

Une ligne rouge a été franchie : ne mêlez plus jamais, l’armée nationale à vos « bisbilles ». Elle est intouchabl­e. Parce que, elle est irréductib­lement républicai­ne. Ceux qui pensent pouvoir la manipuler en auront pour leurs frais à chaque fois. Et ils seront déçus. A leur décharge, nous dirons qu’ils auront essayé, et que le ridicule, de toute façon, ne tue pas. Autant pour eux.

Cela étant dit, et pour en revenir aux désaccords qu’il peut y avoir, et qu’il y a, entre L’UGTT et le président de la République, sur la façon de procéder pour sauver le pays, accordons-nous sur l’essentiel. A savoir, encore une fois, que chacun étant dans son rôle, mais étant surtout, dans l’intention de permettre à la Tunisie de se remettre enfin à flots, il ne peut y avoir « dissonance », dans un conflit qui ne pourra être joué qu’à la loyale. En douter, c’est remettre en question les fondamenta­ux de la centrale syndicale, mais aussi, l’intégrité et la droiture d’un Président, qui, pour avoir choisi un « chemin de traverse », pour sortir son pays de l’ornière, n’en n’a pas moins tenu à ses fondamenta­ux. Ceux que lui dictent sa fonction. Car, au final, s’il est dans son « rôle », et L’UGTT aussi, il y aura toujours moyen de s’entendre. Tôt, ou tard. Sur l’essentiel.

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