L’ultime round
Une réunion a été tenue hier entre Noureddine Taboubi, Secrétaire général de L’UGTT et Malek Ezzahi, ministre des Affaires Sociales. La réunion de la dernière chance avant le sprint final. A deux jours de la grève générale décrétée par la centrale syndicale dans les entreprises et les établissements publics, L’UGTT mobilise ses troupes tout en affirmant sa prédisposition au dialogue et à briser la glace. " L’UGTT est réaliste et ne cherchera pas à créer plus de tensions, si les revendications de la centrale syndicale sont satisfaites ", a affirmé hier Noureddine Taboubi. Le comité administratif régional de L’UGTT a affirmé hier son attachement au retrait de la circulaire 20, à l’ouverture des négociations salariales au titre des exercices 2021-2022-2023 et à la détermination de réussir la grève du 16 juin.
Une grève générale est prévue après demain dans les entreprises et établissements publics pour revendiquer le retrait de la circulaire n°20 interdisant aux membres du gouvernement de négocier avec les syndicats sans accord préalable et l’application des accords signés précédemment avec le gouvernement. 13 accords signés avec L’UGTT ont été publiés au Journal officiel de la république tunisienne tandis que 9 autres n’ont pas encore été publiés.
La centrale syndicale revendique également l’ouverture des négociations salariales au titre des années 2021, 2022 et 2023 pour faire face à la détérioration du pouvoir d’achat, la réforme des entreprises et établissements publics, le refus de toute privatisation partielle ou totale des établissements publics, la suppression de la contribution solidaire de 1% et le parachèvent des négociations sur le statut des agents des entreprises et établissements publics.
Entre Carthage et la place Mohamed Ali, c’est la rupture totale. L’UGTT a décliné sa participation au Dialogue National lancé par le président de la République et défend bec et ongles l’organisation d’un dialogue consensuel qui fait parler toutes les couleurs politiques et les acteurs de la société civile.
Le je t’aime…. moi non plus
Idem, entre Taboubbi et Bouden, c’est le je t’aime.., moi non plus. L’UGGT a refusé en bloc le programme de réformes proposé par le gouvernement Bouden et oppose son niet à toute suppression des subventions. Le secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, a annoncé, samedi son refus de signer tout accord avec le FMI et qui touche les travailleurs ou impose des choix radicaux au peuple. Taboubi a considéré que le degré de crédibilité du gouvernement sera mesuré par la publication de 46 accords au JORT et qui concernent la Fonction publique et le secteur public et que chaque partie assume responsabilités, a-t-il déclaré.
En attendant, le sprint final, le gouvernement se trouve contraint d’entreprendre sans plus tarder les réformes, douloureuses soient-elles, pour sauver l’économie nationale du gouffre. Pour la centrale syndicale, ses revendications sont sociales et légitimes. L’ultime but étant de préserver l’intérêt de ses adhérents. ses