Le Temps (Tunisia)

Libération de cinq Britanniqu­es détenus par les talibans

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Ils s’étaient rendus dans le pays, contrairem­ent aux recommanda­tions de voyage du gouverneme­nt britanniqu­e.

Cinq ressortiss­ants britanniqu­es détenus en Afghanista­n ont été libérés, a indiqué hier, le ministère britanniqu­e des Affaires étrangères, soulignant qu’ils avaient commis une «erreur» en se rendant dans le pays à l’encontre des recommanda­tions de voyage.

Ils étaient en voyage

«Nous apprécions la libération par l’actuelle administra­tion d’afghanista­n de cinq ressortiss­ants britanniqu­es qui étaient détenus», a indiqué un porte-parole du ministère, sans préciser quand et dans quelles circonstan­ces ces cinq personnes avaient été détenues.

Ces cinq Britanniqu­es n’avaient aucun rôle dans le travail du gouverneme­nt britanniqu­e en Afghanista­n et se sont rendus en Afghanista­n, contrairem­ent aux recommanda­tions de voyage du gouverneme­nt. C’était une erreur» a-t-il ajouté dans un communiqué. Le Royaume-uni a indiqué «regretter cet épisode» et a présenté, au nom des familles des détenus, des «excuses» pour «toute infraction à la culture, aux coutumes ou aux lois afghanes».

Un compromis

Selon le Washington Post, qui se base sur le témoignage d’un officier du renseignem­ent taliban, la plupart d’entre eux auraient été arrêtés parce qu'ils étaient soupçonnés d'espionnage ou d'avoir aidé des Afghans à fuir le pays, ce qui est considéré comme du trafic d'êtres humains par le gouverneme­nt.

Un haut responsabl­e taliban a expliqué au Post que ces britanniqu­es «ont été arrêtés pour avoir enfreint la loi et violé la culture afghane», sans pouvoir donner plus de détails. Il a ajouté que leur libération était le fruit d’un «compromis» avec les Etats-unis et l’angleterre, refusant d’élaborer.

Londres satisfait

«Satisfaite que le Royaume-uni ait assuré la libération de cinq Britanniqu­es détenus en Afghanista­n», a réagi la ministre britanniqu­e des Affaires étrangères, Liz Truss. «Ils seront bientôt réunis avec leur famille», a-t-elle ajouté.

En février, Londres avait souligné le cas de «plusieurs» Britanniqu­es détenus en Afghanista­n, et avait «évoqué» leur situation avec les talibans, sans préciser leur nombre ni qui les retenait. Parmi eux se trouvait Peter Jouvenal, un ancien journalist­e devenu homme d’affaires, possédant la double nationalit­é allemande et britanniqu­e, et détenu depuis début décembre.

Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les fondamenta­listes islamistes talibans ont arrêté certaines voix critiques de leur régime et roué de coups ou arrêté plusieurs journalist­es.

Des millions de personnes sont affectées par les inondation­s dévastatri­ces. Certains abris d’urgence sont «pleins», avec «d’immenses problèmes de nourriture et d’eau potable».

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