«Le doute ne m’a jamais traversé»
Nabil Maâloul :
«Ce fut un match difficile car je n’ai pu disposer d’un groupe complet que pendant la séance du samedi, pour les raisons que vous connaissez. Depuis vendredi dernier, j’ai axé mon travail sur le replâtrage du mental avec des tonnes de paroles réconfortantes à des joueurs profondément touchés par les contre-performances récentes. Mon expérience des derbies, en qualité de joueur et d’entraineur, a été déterminante. Le message étant de se comporter non pas en joueurs, mais en gladiateurs avec la grinta, la rage de vaincre, l’abnégation, la volonté de surpassement et la force de caractère qui caractérisent tous les joueurs au Parc B depuis les Ecolesjusqu’aux Séniors. Un sentiment enraciné dans L'ADN et les gènes de tout Espérantiste. En somme, c’était «To be or not to be».
Cette victoire est importante, certes, mais rien n’est encore fait. Pour preuve, l’euphorie a été de courte durée, car nous regagnons de suite le Parc B pour une séance de décrassage, pour ceux qui ont joué, et une autre d’entrainement normal pour ceux qui n’ont pas été alignés, d’autant plus qu’un déplacement difficile à Soussenous attend.
A chaque fois, j’ai quitté le banc au pas de course pour peaufiner mes plans tactiques en vue de la seconde mi-temps, etenfin de match également, avecun message clair lancé aux miens, dans le sens que le plus dur restait à faire et qu’il fallait garder les pieds sur terre et entrer rapidement dans leur bulle pour préparer l’échéance à venir. Compte tenu de la tournure des événements, des consignes strictes ont été données à Zied Machmoum de ne plus quitter sa zone et d’évoluer pratiquement en troisième axial. D’autre part, une certaine liberté de mouvement a été adoptée sur le flanc gauche tout en créant le surnombre avec Ilyès Chetti, Anice Badri et Hamdou Elhouni. Quant à Hani Amamou, plus frais, il était très utile au milieu comme un libéro devant les défenseurs. Enfin, Mohamed Ali Ben Hmida a été positionné en tant que pivot à droite, alors que c’est un gaucher, et Anice Badri en pivot gauche.
Non, je n’ai jamais douté, même en infériorité numérique, car les qualités et la motivation y étaient avec des joueurs ayant retrouvé leur identité et leur label de gagneurs, jamais insatiables et jamais repus. Bravo au public qui a été le joueur N° 1 en soutenant à bras le corps les siens avec la symbiose retrouvée avec ses couleurs ».