La Tunisie, avec des certitudes et des atouts
En juillet, la Coupe d’afrique féminine des Nations se tiendra au Maroc. La Tunisie s’est qualifiée pour la première fois en 14 ans, au terme d’une phase qualificatif réussie, mêlant rigueur et démonstration de force. Mais, Jusqu’où les Carthaginoises peuvent-elles entretenir le rêve ? Après une longue traversée du désert, le football feminin tunisien retrouve une place aux sommets africains, dans une Coupe d’afrique qui s’annonce indécise. La Tunisie aura, en effet, fort a faire dans son groupe où elle retrouvera le Cameroun, la Zambie et le Togo. Le Cameroun ayant été une des rares sélections africaines à participer à la dernière Coupe du Monde et fait naturellement partie des favoris à la première place, avec un collectif solide et des joueuses expérimentées. A l’image de Ajara Nchout, attaquante de l’inter Milan et nominée au Prix Puskas en 2019 grâce à un saut somptueux en Coupe du Monde.
La Zambie, elle, est armée de son attaquante phare Barbra Banda. Si cette dernière n’a pas pu participer aux éliminatoires, en raison d’une blessure, sa présence au Maroc est quasi-acquise. La numéro 9 zambienne est la première footballeuse de l’histoire a inscrire deux triplés aux Jeux Olympiques. Le Togo participe quant à lui pour la première fois a la Coupe d’afrique des Nations et se battra pour jouer aux troubles-fête dans ce groupe particulièrement solide.
Force offensive
Mariem Houij, a 27 ans, est la meilleure buteuse du championnat turque et meilleure buteuse des phases de qualifications. Internationale depuis une décennie, Houij a brillé lors des qualifications, notamment avec un triplé en une mi-temps contre la Guinée équatoriale. Mariem a marqué au moins un but dans chacune des rencontres disputées par la sélection lors des qualifications.
Souvent associée a Hella Kabaachi et Sabrine Ellouzi en attaque, ells forment un trio qui a marqué les esprits en amont du Maroc. Kabaachi s’est joué de l’egypte en inscrivant un triplé au Caire, en octobre 2021, tandis que Ellouzi est capable de créer le jeu, d’éffacer les adversaries, avec une technicité redoutable et, surtout, d’offrir des caviars a ses partenaires en attaque, a l’image de sa passe en retrait dévastatrice face à la Guinée Equatoriale en février pour permettre a Houij d’ouvrir le score.
Le jeu tunisien repose donc sur une efficacité redoutable en attaque, un pressing agressif sur l’adversaire et un jeu rapide vers l’avant à la recuperation du ballon. Les Aigles utilisent également régulièrement les côtés pour diriger des centres flottants vers les attaquantes.
Solidité et espoir
En defense, les Tunisiennes possèdent également des arguments solides avec deux clean sheets sur les quatre derniers matchs pour la sélection. Et cela se doit au duo défensif intraitable que forment Chayma Abassi, la capitaine et seule joueuse du onze titulaire à évoluer dans le championnat tunisien, et Rania Ouina, évoluant à Evian et qui s’arme d’une capacité de relance prodigieuse, notamment avec ses longs ballons.
Si la selection fera face à des adversaires redoutables, le coach Samir Landolsi n’hésite pas à être optimiste : « Malgré la difficulté du groupe, nous pouvons encore nous qualifier, d’autant plus que deux équipes classées troisièmes sont en lice. » assure l’entraineur. « C’est notre deuxième participation et nous chercherons à passer au deuxième tour et à aller le plus loin possible. » poursuit Landolsi. Rendez-vous le 3 juillet à 21h00, pour voir la sélection défier le Togo à Casablanca.