«Rester sur le qui-vive, jusqu’au bout»
« Félicitation pour l’etoile pour cette pelouse somptueuse, la meilleures du pays, et ces vestiaires de très grosse pointure. Ceci dit, ce fut un match très difficile en déplacement après un derby éprouvant. J’avais besoin de véritables guerriers ne rechignant pas à aller aux charbons et se donnant à fond la caisse, la pédale au plancher, sans relâche. Le titre passant inéluctablement par le derby et le classico. C’est chose faite mais, attention, mon message aux joueurs était de rester sur le qui-vive, concentrés et toujours dans leur bulle, car rien n’est encore joué en dépit des apparences, le football n’étant point une science exacte. J’ai chambardé le programme : les joueurs, qui devaient avoir quartier libre ce soir, vont regagner directement l’hôtel. Un sacrifice de plus que je leur ai demandé et qu’ils ont accepté sans la moindre jérémiade ou réticence. En effet, pas d’excès de confiance ce dimanche. Il faut, certes, respecter l’adversaire, mais il n’y a aucune place à la tergiversation concernant les trois points synonymes de sixième sacre consécutif pour orner nos vitrines déjà richement remplies de trophées. A votre question sur ma décision de ne m’être pas abrité sous le déluge de projectiles de toutes sortes s’abattant sur moi dans ma zone technique, ma réponse est la suivante : Je déplore pareils comportements, mais il ne me serait jamais venu à l’esprit, malgré les sollicitations itératives de mon staff, de déserter mon poste et de laisser mes protégés livrés à eux-mêmes. L’intérêt de mes couleurs passant en premier lieu par rapport à mon intégrité physique. Une blessure ? Oui, c’était possible, mais au fait je n’en avais cure et n’y avais même pas pensé car je suis resté totalement concentré sur la direction des opérations ».