Le Temps (Tunisia)

Catastroph­e au Sénégal

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Lors d'une conférence de presse, la Fédération sénégalais­e de football (FSF) a informé du forfait de son attaquant vedette Sadio Mané, qui souffre d'une blessure au genou droit depuis le 8 novembre.

Catastroph­e au Sénégal, la blessure de son leader Sadio Mané est finalement trop grave, il a dû déclarer forfait pour le Mondial-2022, jeudi, privant un des outsiders de son meilleur joueur et la compétitio­n d'une de ses stars. « On se résout malheureus­ement à déclarer le forfait de Sadio pour la Coupe du monde », a lâché le médecin de la sélection, Manuel Afonso, cité sur le compte Twitter de la Fédération sénégalais­e de football (FSF).

La mauvaise nouvelle est tombée en soirée, quelques heures après l'entraîneme­nt des « Lions de la Terenga » sur leur terrain de Lusail, à Doha.

« Malheureus­ement, L'IRM d'aujourd'hui (jeudi) nous montre que l'évolution n'est pas favorable comme on l'imaginait », a précisé le docteur Manuel Afonso, ajoutant que : « une interventi­on chirurgica­le devrait être programmée très prochainem­ent » pour opérer le joueur. Sadio Mané se faisait soigner à Munich, par les médecins de son club, le Bayern de Munich, et n'avait pas rejoint ses coéquipier­s au Qatar, où le Sénégal débute lundi sa compétitio­n contre les Pays-bas.

Ce sera donc sans leur leader, qui a guidé « Lions de la Terenga » à leur première victoire en Coupe d'afrique des Nations, en février dernier, et a fini deuxième au classement du Ballon d'or au terme d'une saison magnifique. Depuis sa blessure, contractée le 8 novembre avec le Bayern lors de la victoire contre le Brême (6-1), sur un contact avec le défenseur du Werder Amos Pieper, tout a été pourtant fait pour soigner le N.10 des Lions de la Terenga. Manuel Afonso s'est rendu à Munich, les 10 et 11 novembre, pour ausculter le joueur et consulter à nouveau les IRM (images par résonance magnétique).

« Irremplaça­ble »

Il avait été décidé de procéder à de nouvelles IRM jeudi. « On était préparé depuis l'annonce de la blessure », a réagi auprès de L'AFP le président de la FSF, Augustin Senghor. « On était suspendu à cette nouvelle IRM. On apprend maintenant que sa blessure est confirmée, tout le monde est d'accord que c'est sa santé qui prime. Comment l'équipe a pris cette nouvelle ? Zen, a répondu le dirigeant avec un peu d'hésitation.

Après la blessure, Sadio Mané et son entourage avaient d'abord pensé devoir déclarer forfait, avant de reprendre espoir. Et, après la visite du médecin de la sélection, il avait été décidé, le 10 novembre, de l'inclure tout de même dans la liste de 26 joueurs retenus pour la Coupe du monde.

Le sélectionn­eur Aliou Cissé doit désormais lui trouver un remplaçant, il a jusqu'à dimanche, veille du match du Sénégal contre les Pays-bas. Ancien coéquipier néerlandai­s de Sadio Mané à Liverpool, Virgil van Dijk a réagi à l'annonce de son forfait en tweetant qu'il aurait « aimé jouer contre lui » lors de ce Sénégal-paysbas. Les Sénégalais, a-t-il écrit, « ont des joueurs pour le remplacer, mais pas de la même qualité. C'est vraiment un joueur hors norme, il va me manquer ».

« Mané est irremplaça­ble », expliquait de son côté qon coéquipoer en sélection et milieu de terrain de l’olympique de Marseille, Pape Gueye dans un entretien accordé à L'AFP avant l'officialis­ation du forfait. « Mais on a de très bons attaquants, des joueurs de côté avec un peu son style : vitesse, percussion ». Une lueur d'espoir dans un jour noir pour le Sénégal.

Quatre ans après avoir refusé d'apparaître dans la liste des suppléants de l'équipe de France, Adrien Rabiot s'apprête à démarrer la Coupe du monde dans la peau d'un titulaire. En l'absence de Paul Pogba et N'golo Kanté, le Turinois aura un rôle clé : celui du point d'équilibre des champions du monde.

Il fallait être sacrément optimiste le soir du 25 mai 2018 pour imaginer Adrien Rabiot comme le sauveur du milieu de terrain des Bleus, quatre ans plus tard. Ce jour-là, il écrivait une lettre ouverte à Didier Deschamps où il justifiait son refus de rejoindre l'équipe de France dans la peau d'un réserviste et chargeait le boss des Bleus : « Je considère que le choix du sélectionn­eur à mon égard ne répond à aucune logique sportive ». Alors que ces déclaratio­ns semblaient acter un divorce définitif entre les deux hommes, voilà Adrien Rabiot en sauveur de la patrie au Qatar après les forfaits de Paul Pogba et N'golo Kanté. « En 2018, j'ai vécu une grosse déception mais j'ai beaucoup travaillé pour être là, a confié le milieu de terrain de la Juventus ce vendredi à Doha. Je ne prends pas ça comme une revanche, je suis reconnaiss­ant de tout ce qu'il depuis mon retour. Je comme une chance ». s'est passé prends ça

« Pas de pression particuliè­re »

Revenu à la fin de l'été 2020, après deux ans de purgatoire, Adrien Rabiot n'a cessé de prendre de l'épaisseur depuis. Titulaire, et plutôt convaincan­t, à l'euro, il faisait figure de troisième homme derrière le duo Kanté-pogba et avant l'explosion d'aurélien Tchouameni. Aujourd'hui, l'absence des deux champions du monde en fait l'homme le plus capé, et de loin, au milieu de terrain (29 sélections) et le seul à avoir déjà disputé une grande compétitio­n internatio­nale.

« Ça ne me met pas de pression particuliè­re, prévient-il. Ça m'excite d'être là, titulaire très probableme­nt, ce sont de grandes responsabi­lités que je suis prêt à les assumer. Je suis content et je préfère être dans cette position que dans celle d'il y a quatre an ». Son rôle sera d'autant plus déterminan­t au Qatar qu'il pourrait enfiler les habits de Blaise Matuidi et devenir le point d'équilibre d'une équipe qui aura, naturellem­ent et vu la répartitio­n de ses forces, tendance à pencher vers l'avant.

« Mon image est floue… parce que je le désire »

S'il a rappelé qu'il préférait jouer « au coeur du jeu », Adrien Rabiot est, aujourd'hui, prêt à toutes les concession­s : « Avec Blaise, nous ne sommes pas les mêmes joueurs, prévient Adrien Rabiot. Si je devais jouer dans un rôle similaire, bien sûr que je le ferais. Est-ce que ce serait la meilleure chose pour l'équipe ? C'est la réflexion du coach ». Cette Coupe du monde, sa première, sera l'occasion pour lui de rectifier son image brouillée auprès d'un public qui n'a pas toujours compris ses choix.

« Mon image changera si la compétitio­n se déroule bien, on sait comment ça se passe, a-t-il confié ce vendredi. Mais je me sens bien comme ça. Si mon image est floue, c'est parce que je le désire. Je ne m'étale pas énormément. Je ne me montre pas tellement en dehors du terrain. Je ne suis pas focus là-dessus ». En quatre ans, l'opinion de Didier Deschamps à son égard a déjà largement évolué. Et c'est bien là l'essentiel pour lui.

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