Ramadan, la vigilance se relâche, mais la vitesse augmente
En attendant les chiffres officiels, ce constat est partagé par la majorité des automobilistes et des usagers de la route qui observent quotidiennement les accidents de la circulation.
La fatigue, la nervosité, liées au jeûne et le manque de sommeil dû aux longues veillées du mois sacré peuvent en effet multiplier les accidents de la circulation. Des rapports antérieurs relevant de l’observatoire National de Sécurité Routière ont toujours montré que les accidents enregistrés durant le mois du jeûne étaient parfois plus graves et faisaient plus de victimes que la moyenne de l’année.
La fin de journée
C’est qu’au mois de Ramadan, la prévention des accidents de la circulation redouble d’intensité, car les drames de la route connaissent un pic. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d’un peu plus de 12% au mois de Ramadan alors qu’ils sont de l’ordre de 11,25% en moyenne en cours d’année. Les services des urgences accueillent donc beaucoup plus de victimes de la circulation que d’habitude surtout en fin de journée. C’est à ce moment-là que l’état de santé physique (baisse de la glycémie), mais aussi moral (nervosité) du conducteur arrive au point extrême.
Le conducteur sent alors ses forces le lâcher d’un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent. Un état où le conducteur fait moins attention et a du mal à prendre le contrôle du véhicule. Ajoutez à cette baisse de vigilance, un état de somnolence et d’irritabilité dû au sevrage en matière d’excitants surtout la cigarette et le café auxquels une bonne partie des conducteurs est dépendante. Cela donne tout simplement le non-respect du code de la route. Le conducteur n’a qu’une chose en tête : arriver le plus tôt possible à destination pour être à l’heure au moment de la rupture du jeûne. Heureusement que les altérations physiques ne sont, en fait, perceptibles que durant les premiers jours du mois sacré. Au fur et à mesure que l’on s’habitue au mode de vie de Ramadan, ces altérations diminuent tout naturellement jusqu’à disparaître. C’est pour cela que le nombre d’accidents enregistré au début du ramadan est plus important que celui des accidents survenus au début du mois saint.
Redoubler de vigilance
Il est donc important de mettre en place en ce mois de ramadan des mécanismes plus rigoureux pour lutter contre les comportements dangereux sur la route, qui peuvent causer des victimes. Il est également impératif pour chaque conducteur d’être plus vigilant et de bien se concentrer pendant la conduite. L’excès de vitesse est à éviter même si l’on est en retard par rapport à la rupture du jeûne. Enfin, les conducteurs sont appelés à éviter les manoeuvres dangereuses, en particulier les motocyclistes et tous les types de véhicules qui circulent sur la route.
Il est vrai que pendant ce mois, tout le monde se sent fatigué et parfois on n’arrive pas à contrôler ces propres gestes. Au premier plan les automobilistes. Plusieurs accidents peuvent survenir en ce mois de ramadan si l’on ne redouble pas de vigilance. Et pourtant les agents de circulation se trouvent un peu partout dans la capitale et dans les périphéries pour assurer la sécurité routière. Mais cette dernière n’est assurée que par la prudence des conducteurs !