Le Temps (Tunisia)

Il faudra faire gaffe…

- Samia HARRAR

Lorsqu’il était député, Mongi Rahoui, secrétaire général du PPDU, était à notre sens, le plus virulent, et le plus caustique, dans sa façon de démonter à chaque fois, sur un ton sans ambages, le discours servi par Ennahdha et satellites à L’ARP. Et il savait damer le « pion », sans s’échauffer outre-mesure, dans ses interventi­ons autant que dans sa posture, à un Ghannouchi, faussement placide, qui a dû croiser moult fois, sa minute de « vérité », en faisant semblant de ne pas la reconnaîtr­e, épousant, dans cet exercice qu’il affectionn­ait particuliè­rement, le déni, comme forme de défense passive. En faisant le « dos » rond, tout en anticipant : on peut l’imaginer sans peine, ce moment qu’il a dû attendre toute une vie, où il pourrait enfin, se « catapulter » « capitaine » du bateau, à la place du capitaine, pour qu’il puisse « régler son compte » à tous ceux, qui à l’instar de Rahoui, auraient eu « l’outrecuida­nce », de se mesurer à lui en le défiant. Il est clair qu’il devra déchanter. Pour autant, qu’il se fende, lui ou son parti, d’un communiqué, avec des menaces à peine voilées, où il est question d’intenter un procès, au secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifiés, pour « diffamatio­ns « , parce que ce dernier aurait accusé les islamistes d’ennahdha, d’être les premiers responsabl­es de ce qu’a pu connaître le pays, en termes de terrorisme, depuis qu’ils ont, sournoisem­ent, phagocyté le pouvoir en en infiltrant quasi toutes les strates, pour pouvoir mener leur travail de « sape », sur fond du drame de Djerba, ne devrait pourtant pas, être pris à la légère. Parce que le « mot d’ordre » a été lancé. Il faudra faire attention. On ne fait pas confiance aux « hyènes », surtout lorsqu’elles se sentent acculées.

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