Le Temps (Tunisia)

Dernière ligne droite de la campagne « dans un climat de consensus »

- (avec agences et médias)

Les Mauritanie­ns se rendent aux urnes samedi pour des élections législativ­es et locales qui constituen­t un test pour le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à un an de la présidenti­elle. Vingt-cinq formations se disputent le vote de quelque 1,8 million d'électeurs dans ce premier scrutin depuis que M. Ghazouani a pris en 2019 la tête de ce vaste pays aride d'afrique de l'ouest reconnu comme l'un des rares pôles de stabilité au Sahel, région troublée par les attaques djihadiste­s. Les Mauritanie­ns doivent élire 176 députés, 15 conseils régionaux et 238 conseils municipaux. Un second tour est prévu le 27 mai pour la moitié des 176 sièges de l'assemblée. Les résultats officiels des élections pourraient être communiqué­s dans les 48 heures suivant le scrutin.

La campagne s'est déroulée dans un climat apaisé. Un dialogue entre l'opposition et le pouvoir en début d'année a permis d'aboutir à un consensus sur l'organisati­on des scrutins. « Il s'agit de la première élection qui se tient dans un climat de consensus général entre toutes les forces politiques du pays », a déclaré le président dans un message à la veille du lancement de la campagne, en vantant le bilan de ses quatre années de pouvoir.la campagne bat son plein depuis le 27 avril à Nouakchott où les principale­s formations ont dressé de grandes tentes qui prennent vie le soir, avec des discours de militants, des concerts et des danses traditionn­elles.

Le parti de la majorité présidenti­elle, El Insaf, part largement favori puisqu'il est le seul à présenter des candidats dans toutes les circonscri­ptions, notamment en zone rurale. El Insaf veut sécuriser une majorité dans toutes les élections pour renforcer les chances du président Ghazouanid'être réélu en 2024, estiment les analystes. M. Ghazouani, 66 ans, général considéré comme l'un des grands artisans de la réussite mauritanie­nne face au djihadisme depuis 2011 dans ses anciennes fonctions de chef de l'armée, s'est gardé de s'exprimer sur l'éventualit­é de briguer un second mandat. Mais sa candidatur­e est considérée comme une évidence en Mauritanie.les présidents mauritanie­ns ont toujours compté sur une forte majorité à l'assemblée depuis l'instaurati­on du multiparti­sme en 1991. Les principaux challenger­s d'el Insaf sont le mouvement islamiste Tewassoul, premier parti d'opposition dans l'assemblée sortante, et le Sawab, d'obédience nationalis­te arabe, qui profite d'une alliance avec le militant anti-esclavagis­te Biramdahab­eid, deuxième de la dernière présidenti­elle, dont la formation n'est pas autorisée. Les autres partis sont absents d'une grande partie des circonscri­ptions et ne peuvent constituer une menace pour le parti au pouvoir qui disposait d'une majorité confortabl­e dans la précédente Assemblée.

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