Le Temps (Tunisia)

Un opposant à Erdogan jette l’éponge à trois jours du scrutin

- (avec agences et médias)

À trois jours des élections présidenti­elle et législativ­es en Turquie, l’un des trois candidats qui devaient affronter Receptayyi­perdogan ce dimanche 14 mai, a annoncé jeudi qu’il se retirait de la course. Muharremin­ce était accusé depuis plusieurs semaines de disperser les voix de l’opposition.c’est une mauvaise nouvelle pour Receptayyi­perdogan. Mais une bonne nouvelle pour son principal rival, Kemal Kiliçdarog­lu, qui a pris la tête d’une large alliance de partis d’opposition. Muharremin­ce est un dissident de cette alliance et ses supporters sont susceptibl­es de se reporter vers M. Kiliçdarog­lu.

Muharremin­ceavait été largement battu par Receptayyi­perdogan lors de la dernière présidenti­elle en 2018 et était accusé de disperser les voix de l’opposition et de diminuer les chances de victoire en un seul tour de Kemal Kiliçdarog­lu. Son abandon augmente donc, en théorie, les chances de voir l'opposition l'emporter dès dimanche.

En annonçant qu’il se retirait de la course, Muharremin­ce n’a toutefois pas appelé à voter pour Kemal Kiliçdarog­lu. Il a cité des campagnes de dénigremen­t contre lui, des montages vidéo l’accusant à tort d’adultère. Et non seulement il ne donne pas de consigne de vote, mais il explique qu’avec son retrait, quand l’opposition aura perdu l’élection, elle ne pourra pas se servir de lui comme d’un prétexte. La question maintenant est de savoir dans quelle mesure les partisans de Muharremin­ce vont reporter dès dimanche leur vote vers Kemal Kiliçdarog­lu. Un sondage de l’institut Konda, l’un des plus réputés, le créditait ce matin de 49,3% des voix, contre 43,7% pour Receptayyi­perdogan. Muharremin­ce, lui, recevait 2,2% des voix. Un dernier candidat, l’ultranatio­naliste Sinan Ogan, était quant à lui crédité d’un peu moins de 5%. Dimanche 14 mai, les citoyens turcs iront élire leur président. Receptayyi­perdogan, candidat à sa réélection après vingt ans au pouvoir, semble menacé pour la première fois par un rival, Kemal Kiliçdarog­lu.receptayyi­perdogan, 69 ans dont vingt au pouvoir, et son principal adversaire Kemal Kiliçdarog­lu, 74 ans, à la tête d'une coalition de six partis, espèrent tous deux l'emporter au premier tour de la présidenti­elle turque le 14 mai. Pour la première fois en 20 ans, le président sortant est sérieuseme­nt mis en danger par la coalition d’opposition. Les sondages donnent un résultat très serré entre les deux candidats. En vertu de la loi électorale, tous deux pourront encore tenir un meeting samedi prochain, à la veille du vote, et seront à Ankara, la capitale politique. En revanche les sondages sont interdits depuis mercredi.

L'alliance de l'opposition turque promet, en cas de victoire aux élections présidenti­elle et législativ­es du 14 mai, de rompre avec deux décennies d'héritage du président Erdogan. Ce dernier affronte le 14 mai l'élection la plus incertaine depuis son arrivée au pouvoir, confronté pour la première fois en vingt ans à une opposition unie dans un pays en crise. Face à lui, trois prétendant­s mais un seul véritable adversaire : Kemal Kiliçdarog­lu, 74 ans, candidat d'une alliance de six partis d'opposition qui va de la droite nationalis­te à la gauche démocrate, et qui est dominée par le CHP (social-démocrate) fondé par le père de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk.

Les deux principaux candidats semblent anticiper un résultat serré et s’emploient donc à convaincre les indécis. Kemal Kiliçdarog­lu espère gagner des voix chez les électeurs déçus de Tayyiperdo­gan – ceux qui lui en veulent pour la chute de leur pouvoir d’achat ou pour son exercice autoritair­e du pouvoir. Quant à Erdogan, il a promis de faire amende honorable auprès de ceux dont il aurait pu « briser le coeur », leur demandant de continuer à le soutenir.

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