Le Temps (Tunisia)

Ons Jabeur de retour aux affaires, aujourd’hui, face à l'espagnole Badosa

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Absente à Madrid pour cause de blessure, la joueuse Tunisienne, désormais 7e au classement mondiale, fait son retour cette semaine sur le Masters 1000 de Rome... La tenniswoma­n tunisienne, Ons Jabeur (7e mondiale) affronte aujourd’hui l'espagnole Paula Badosa (35e mondiale) pour le compte des 32e du Masters de Rome (tournoi 1000).

Exempte du premier tour, Ons

Jabeur reprends la compétitio­n après avoir déclaré forfait pour plusieurs tournois en raison d'une blessure au mollet contractée en demi-finale du tournoi de Stuttgart (500), le 22 avril dernier face à la polonaise, n°1 mondiale, Iga Swiatek.

Absente à Madrid en raison d'une blessure contractée en demi-finale du WTA 500 de Stuttgart, la star Tunisienne se sent beaucoup mieux et espère briller sur les courts du Foro

Italico de Rome, là où elle était finaliste il y a tout juste douze mois.

« A Stuttgart, je me suis fait mal exactement sur le troisième point du match. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Mon mollet me faisait déjà mal, mais jouer avec de la douleur est normal pour les joueurs de tennis. Et puis j'ai ressenti comme un choc électrique. J'ai essayé de continuer, en enveloppan­t ma cheville pour voir comment les choses se passeraien­t mais ce n'était plus possible de bien jouer. Quitter ce beau stade et tous ces gens qui sont venus voir le match a été difficile. C'est probableme­nt pour ça que j'ai tant pleuré après », expliquait Ons Jabeur, depuis Rome, en conférence de presse.

« Mon tennis fonctionne toujours bien sur terre battue »

« J'ai essayé de rester active, de maintenir mon niveau physique au plus haut. J'ai fait beaucoup de rééducatio­n, beaucoup de PRP, beaucoup d'entraîneme­nt mental pour revenir plus forte. Je me suis amusée à donner des coups de pied au visage de mon mari. C'était amusant. Mais j'ai essayé de revenir lentement, de frapper quelques balles, même si parfois j'étais assise sur une chaise en train de frapper la balle. J'ai fait de mon mieux et j'espère que je serai prête à Rome », a déclaré Ons Jabeur.

« Par rapport à Stuttgart ou Madrid, les terrains sont très différents, il faut s'adapter. Mais s'adapter fait partie de la vie des joueurs de tennis, de notre quotidien. Nous devons toujours le faire, à tout, aux horaires, aux conditions, aux hôtels, aux lits, aux oreillers. Cela fait partie de notre travail. Je pense que mon tennis fonctionne toujours bien sur terre battue. Ce ne sont pas des conditions si rapides, j'ai le temps d'exécuter tous mes coups. J'aime prendre mon temps pour construire le propos. Ensuite j'aime bien glisser, j'adore jouer des balles courtes qui fonctionne­nt tellement sur ces terrains que la balle reste basse. J'espère faire mieux que l'an dernier ici et surtout à Roland Garros », a ajouté Ons Jabeur.

« 90% des joueuses n’apprécient pas ce nouveau format »:

Lors de cette conférence de presse, Ons Jabeur s’est exprimée sur le nouveau format en 12 jours de certains tournois. La Tunisienne affirme que la plupart des joueuses ne sont pas ravies par cette durée.

En juin dernier, L’ATP annonçait l’allongemen­t de cinq Masters 1000 pour l’année 2023. Ainsi, depuis cette année, les tournois de Madrid (ATP et WTA), Rome (ATP et WTA), Shanghai (ATP), Cincinnati (ATP et WTA) et du Canada (ATP et WTA) s’étalent sur douze jours, comme à Indian Wells et Miami. Interrogée sur cette réforme lors du media day à Rome ce mardi, Ons Jabeur n’a pas mâché ses mots.

« Je ne suis pas une grande fan. Je ne suis pas une grande fan », a répété la numéro 7 mondiale aux journalist­es. « Je préfère qu’on ne change pas le format des tournois. Je comprends que c’est peut-être mieux pour avoir plus de repos mais je ne pense pas que ce soit bon pour nous, ni pour vous les journalist­es ».

Jabeur entend faire peser son nouveau statut :

« Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans le futur mais j’entends que de nombreux joueurs parlent à ce sujet », ajoute la Tunisienne. « Je pense que la meilleure chose à faire et d’en parler directemen­t à la WTA car je peux vous affirmer que 90 % des joueuses ne sont pas d’accord avec ce nouveau format ».

Toutefois, Ons Jabeur entend faire peser son nouveau statut : « Je peux vous assurer que lorsqu’on est une top-joueuse, notre voix a plus de poids. Je pense qu’il est de notre devoir de se lever pour prendre la parole et d’aider nos collègues en soulevant cette problémati­que ».

Pour finir sa conférence de presse, Ons Jabeur a espéré que d’autres voix du circuit féminin se fassent entendre : « A mon avis, tout le monde devrait prendre la parole à ce sujet ».

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