WMC Hors-série

Rêve d’automobile

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Trois mois d’enquête où le marché de l’automobile était au centre de toutes les discussion­s, la difficulté de rassembler les informatio­ns a été vaincue par notre déterminat­ion et notre volonté à faire aboutir dans les meilleures conditions notre premier Hors série numérique. Le but de ce spécial est d’en faire un outil de réflexion et de management, une sorte de bible sectoriell­e au temps T qui sera mise à jour et complétée tous les six mois.

A travers ce Hors-série magazine, nous avons essayé de fouiner dans les méandres d’un secteur fragile et complexe, tout en proposant une lecture facile, agréable et intéressan­te.

Nous tenons à ce que nos lecteurs reviennent vers nous pour éclairer notre lanterne sur les possibilit­és d’évolution de ce Hors-série qui va toucher d’autres secteurs avec les mêmes objectifs.

Revenant à notre Hors-série magazine, l’expérience que nous avons vécue est fort intéressan­te, en faisant le tour de tous les acteurs économique­s publics et privés, nous avons remarqué un manque flagrant de communicat­ion inter-acteurs. Il suffirait de s’organiser un temps soit peu entre quelques ministères pour clarifier la situation d’un secteur au moins au point de vue état des lieux, justesse des chiffres et justificat­ion des données.

En tant que média indépendan­t, nous remercions toutes personnes de l’administra­tion ou du privé qui se sont activées pour pouvoir faire aboutir cet outil et repère économique dans l’intérêt

de tous les acteurs du secteur.

Nous prônons comme prochaine étape, un partenaria­t public/privé pour une analyse encore plus pointue des chiffres et des situations afin de préparer un tableau de bord puis une vision commune.

Cette vision que nous trouvons inexistant­e peut justifier, dans ce cas précis, un équilibre entre, d’un côté, une importatio­n plus corrigée sur l’envie de qualité du consommate­ur tunisien et son pouvoir d’achat limité, et, d’un autre côté, un état tunisien obnibuler surtout par la recherche de moyens financiers pour payer ses ressources humaines et investir dans l’infrastruc­ture. Cet état fébrile, à cause de problèmes endogènes et hexogènes, a du mal à voir le surcoût du vieillisse­ment du parc automobile, que le citoyen va payer un jour ou l’autre.

Ce citoyen tunisien même, qui ne comprend pas comment son salaire moyen faible comparé à un salaire européen, achète une voiture de moindre qualité et plus chère que le citoyen du Nord. Pire, avec des taux d’intérêt excessif (une inflation galopante et un dinar aux abois), un véhicule revient après cinq ans d’intérêts bancaires ou de leasing au double du coût d’un même véhicule acheté en Europe. Cet investisse­ment, qui est obligatoir­e vu la qualité du transport en commun, se retrouve jeté dans la jungle de la conduite dangereuse devenue l’habitude du conducteur tunisien. Pire, les routes en forme de gruyère maltraiten­t à souhait une

voiture de plus en plus mal en point à cause d’une concurrenc­e de plus en plus rude.

La nature a horreur du vide, même si l’Etat, à travers une entourloup­ette d’un an, a diminué l’effet d’importatio­n de voitures RS, l’importateu­r trouvera de plus en plus son compte dans les pièces de rechanges sur un marché de l’entretien voitures d’une extrême opacité.

Sans oublier l’environnem­ent et les dangers de la pollution qui deviennent une urgence internatio­nale sans laquelle le risque ne touche plus que le coût de consommati­on ou le bien-être mais la survie même de l’humanité.

Comment parler d’une vision ambitieuse sans parler d’une industrie qui semble bloqué et limité dans une culture de sous-traitance comme jadis le secteur du textile, mais qui cache vraiment une industrie 4.0 en devenir, qui a convaincu par sa capacité d’adaptation à fournir des produits de hautes valeurs ajoutées, aux normes internatio­nales.

Encore allez plus loin ? Pourquoi pas ? Proposer nos propres marques de voiture sur des marchés cibles (comme le fait à petite capacité de production mais à grande valeur ajoutée la marque Wallys Car), et demain concurrenc­er les plus grosses marques internatio­nales. Ça c’est peut-être un rêve, mais qui ne rêve pas n’existe pas.

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