La drogue, l’un des principaux fléaux de notre société
Le Vietnam compte 210.000 toxicomanes, dont la moitié a moins de 35 ans et 8% sont mineurs. Pour lutter contre la drogue, il faut redoubler d’efforts. Un combat de tous les instants qui doit mobiliser la participation de toute la société.
Le nombre de toxicomanes a tendance à augmenter et s’établit aujourd’hui officiellement à 210.000. Et encore, ce chiffre est sous-estimé», a lancé en guise d’introduction Nguyên Trong Dàm, viceministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, lors d’un colloque sur «les dangers de la drogue et notre action», organisé récemment à Hanoï.
Tout le pays est touché
Selon lui, ce fléau social touche toutes les villes et provinces, 99% des arrondissements et districts, 70% des communes, quartiers et bourgs. Et le nombre de toxicomanes augmente chaque année de 6% à 8%. «Ces dernières années, les drogues de synthèse ont déferlé au Vietnam. Facilement accessibles, ces psychotropes hautement additifs ciblent les jeunes qui sont à l’origine de nombre d’infractions pénales. Le phénomène +toxicomaniedélinquance+ est en constante expansion et une réelle menace pour l’ordre public. C’est pourquoi, la prévention et la lutte contre ce fléau exige beaucoup d’efforts», a souligné M. Dàm. Les études du Centre d’assistance aux initiatives sur le développement communautaire (SCDI) montrent que l’âge moyen de début de consommation de stupéfiants est de 16 ans à Hanoï, Hai Phong, et de 17 ans à Hô Chi Minh-Ville. De plus, le taux de rechute après sevrage reste élevé. Malgré le fait qu’en 2013, le gouvernement ait approuvé le projet «Renouvellement des activités de désintoxication au Vietnam en 2020», le taux de rechute oscille entre 70% et 80%. D’après Nguyên Xuân Lâp, chef du Département de la prévention et de la lutte contre les fléaux sociaux, cette situation s’explique par la trop faible durée du processus de désintoxication dans les établissements spécialisés. En effet, une cure