Le végétarisme, une ten à Hô Chi Minh-Ville
Goût. Pour nombre de Saïgonnais, suivre le végétarisme est moins un principe moral qu’une simple recherche de goûts nouveaux. Une pratique alimentaire de plus en plus en vogue dans la mégalopole du Sud.
Midi. Lan Phuong et ses consoeurs membres d’un office sis dans le 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville se rendent ensemble à un restaurant végétarien niché dans une ruelle de la rue Lê Thi Riêng. Malgré sa surface modeste, ce restaurant est toujours rempli. À tel point qu’il faut souvent réserver à l’avance. Dans une ambiance agréable rythmée d’airs bouddhiques, les serveuses vêtues d’un áo bà ba (tenue des campagnardes du Sud) présentent aux clients des plats végétariens créés et préparés par le restaurant. “Nos plats observent bien les critères : bonne saveur, belle présentation et qualité nutritive”, affirme le chef.
Plats traditionnels, plats exotiques
Dans la rue Nam Ky Khoi Nghia (3e arrondissement), le restaurant Hoan Hi (littéralement “Allégresse”) se distingue par des objets décoratifs : les fleurs artificielles et les lampes ont toutes la forme du lotus (soit du 22 au 28 janvier 2021 une fleur épanouie rose, soit une feuille verte). À l’heure de manger, bien que les clients soient nombreux, Hoan Hi reste sereine. “Tout le stress et le vacarme de la vie moderne s’arrêtent au pas de la porte du restaurant. On se délecte à la fois d’une musique agréable et de plats inhabituels mais savoureux”, confie Hai, client.
Soudain, son amie Hà qui pousse un cri d’étonnement : “Oh, c’est excellent. Ce sont simplement des légumes, des champignons, du pâté de soja... Sous les mains ingénieuses des cuisiniers
talentueux, ils se transforment en des plats excellents, avec chacun sa saveur extraordinaire”.
Il y a aussi des restaurants proposant des plats végétariens plus exotiques, venus de la République de Corée, du Japon, deChine,deThaïlande,del’Inde… L’un d’eux est celui de Lê Thuy Hà, sis rue Nguyên Dinh Chiêu (3e arrondissement). Fan de yoga et de plats végétariens, Hà s’est rendue, il y a quelques années, en Thaïlande et en Inde pour apprendre la cuisine végétarienne. Dans son restaurant, on trouve des plats préparés soit à la thaïlandaise, soit à l’indienne. “Les légumes frais et d’autres ingrédient doivent être importés. Ils sont donc chers. Mais, pour moi, l’important c’est que les consommateurs puissent apprécier pleinement le goût de ces plats exotiques”, partage Thuy Hà.
Concurrence acharnée
À Hô Chi Minh-Ville, on peut trouver un peu partout des restaurants végétariens,