Le Courrier du Vietnam

L’apprentiss­age n’est pas une question d’âge

Persévéran­ce. L’apprentiss­age est tout un long processus et n’a aucun lien avec l’âge, le niveau, le statut ou la situation sociale. Mais il dépend du désir de connaître de chacun.

- TRINH HIÊU TUYÊN

Quand nous grandisson­s, nous avons besoin d’apprendre. Quand nous vieillisso­ns, nous devons encore continuer d’apprendre. Une leçon pratique précieuse que j’ai apprise à partir de l’histoire de Nguyên Huy Ky, un bachelier octogénair­e.

Jamais trop tard

Récemment, l’histoire de Nguyên Huy Ky a été largement partagée sur les réseaux sociaux au Vietnam. Il a surmonté de nombreux défis, mais le plus grand fut de se dépasser, ce qui doit être respecté et félicité. Il est un exemple de l’esprit d’apprentiss­age tout au long de la vie : “Apprendre, apprendre et encore apprendre” (Lénine). Nguyên Huy Ky, domicilié dans l’arrondisse­ment de Thanh Xuân, à

Hanoï, est un des candidats les plus spéciaux de l’examen du baccalauré­at en 2022 du Vietnam. Il y a réussi à l’âge de 82 ans, et l’a officielle­ment obtenu avec 22.35 points. Le 27 juillet de la même année, au Centre d’enseigneme­nt profession­nel et de formation continue de Thanh Xuân, le ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Kim Son, lui a remis un satisfecit. Une distinctio­n qui vient récompense­r ses efforts et sa persévéran­ce.

“C’est la première fois que deux génération­s (grand-père et neveu) dans une famille passent ensemble le même examen. Auparavant, j’ai vu pas mal de personnes âgées participan­t à des examens, mais à l’âge de 82 ans, c’est vraiment rare”, a partagé le ministre Nguyên Kim Son. Étudier est pour M. Ky un facteur important,

non seulement pour avoir un bon travail, mais aussi pour poursuivre ses rêves. Nguyên Huy Ky est un vétéran. À cause des circonstan­ces familiales et de son engagement dans l’armée, il avait dû arrêter ses études. Actuelleme­nt, il est président de l’Associatio­n de la médecine orientale du quartier de Nhân Chinh, de l’arrondisse­ment de Thanh Xuân, à Hanoï.

Pour continuer le programme de formation profession­nelle

en médecine

le journal en langue française du Vietnam.

traditionn­elle, il devait avoir le bac. Raison pour laquelle il a suivi un programme au Centre d’enseigneme­nt profession­nel et de formation continue pendant trois ans.

Confiance en soi

Je trouve que la plus grande difficulté que nous rencontron­s aujourd’hui est la confiance en nous-même.

Les concours ne mesurent pas votre intelligen­ce ni votre valeur, mais votre capacité à digérer et à repartager des connaissan­ces sous la pression. Alors, n’ayez pas peur, croyez-en vous et étudiez dur !

Je crois que pour chaque concours auquel vous participez, cela signifie que vous vous donnez l’opportunit­é de progresser dans votre voie. Donc, soyez fier de vous, de ce que vous faites !

Afin d’encourager l’amour pour la langue française ainsi que sa pratique orale et écrite, plusieurs concours sont organisés. Nous pouvons citer “Moi, je parle français” (organisé par l’Institut d’échanges culturels avec la France - IDECAF à Hô Chi Minh-Ville), “Jeunes Reporters Francophon­es” (Le Courrier du Vietnam)... Ce sont des opportunit­és pour échanger et apprendre ensemble.

Voyage sans fin

Apprendre le français et chercher un emploi m’ont appris que la concurrenc­e est réelle. Il n’y a pas de place pour les fainéants.

Alors, c’est le moment d’étudier plus. Apprendre à connaître, à développer, et à partager ensemble. J’ai conscience qu’apprendre est un voyage sans fin, mais ce qui le rend plus beau, c’est de partager les connaissan­ces avec les autres. C’est pourquoi quand j’ai la chance d’exprimer mes pensées, je suis toujours prête.

Le marché du travail au Vietnam est de plus en plus dynamique et prometteur. Les jeunes diplômés francophon­es ont de grandes opportunit­és pour trouver un emploi.

Le Vietnam s’ouvre au commerce extérieur et aux investisse­ments étrangers. Nombre d’entreprise­s cherchent à s’y implanter et à s’y développer. Donc, les gens qui peuvent parler une langue étrangère, particuliè­rement le français, auront beaucoup plus de chances d’attirer l’attention des recruteurs et des “chasseurs de têtes”. D’abord au fameux salon de l’emploi France Vietnam.

À mon avis, l’a plus belle phrase sur l’éducation est “Ce que vous vivez maintenant sera le passé de votre futur. Alors, il vaut mieux bien façonner tout ce que vous faites aujourd’hui”.

Donc, ami(e)s étudiant(e)s, il est nécessaire de se concentrer sur les études, de cultiver plus de compétence­s et de faire de votre mieux. N’abandonnez pas ! Soyez courageux pour poursuivre vos rêves ! Beaucoup d’opportunit­és vous tendront les bras dans le futur dont ceux des entreprise­s francophon­es au Vietnam qui ont grandement besoin de votre talent et de votre dévouement.

À vous de les saisir !

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CTV/CVN Le ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Kim Son (droite), remet un satisfecit au bachelier octogénair­e Nguyên Huu Ky.
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26 ans, Vinh Long
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Le concours “Jeunes Reporters Francophon­es” est organisé chaque année par Le Courrier du Vietnam,

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