Des pipelines abandonnés gênent une exploitation agricole
Des entassements de dizaines de pipelines appartenant à la société pétrolière Sonatrach sont laissés exposés à tous les aléas sur une parcelle de terre estimée à 24 hectares. Le propriétaire de cette parcelle réclame son indemnisation et la levée de ces tuyaux qui l’empêchent d’exploiter sa terre depuis plus de huit ans. «Alors que le projet portant sur la réalisation du gazoduc a été réceptionné et mis en service depuis 2011, les canaux non utilisés sont toujours là depuis presque une décennie sans qu’aucun s’en soucie», a souligné Adda Abou, un fellah, qui affirme que le contrat de location de ses terres a expiré. «Pendant toutes ces années, j’étais obligé de désigner des veilleurs pour la protection de ces biens», a-t-il dit. «Non seulement je suis privé de mes parcelles, mais je dépense encore de ma poche pour la préservation des biens d’une importante société nationale, la Sonatrach», a-t-il affirmé. «En 2015, j’ai rencontré le représentant juridique de la société en présence de mon avocat pour trouver une solution à l’amiable, nous avons conclu un accord qui me garantit un honorable dédommagement et permettra à la société la délocalisation de ces pipe-lines mais depuis aucune suite n’a vu le jour», a tonné le concerné, qui interpelle toutes les consciences pour lui venir à la rescousse et aussi pour éviter la dégradation de ces canaux. Contacté à ce sujet, un cadre du département des études et développement à Alger a confirmé le cas, en précisant que le terrien a refusé le montant d’indemnisation proposé. Nos tentatives pour saisir la direction juridique de la Sonatrach où le dossier est déposé, n’ont pas abouti.