El Watan (Algeria)

Vers une nouvelle tendance baissière ?

- H. L.

La production d’hydrocarbu­res semble marquer le pas, alors que les réserves pétro-gazières du pays s’amenuisent. La dernière note de conjonctur­e publiée par la Banque d’Algérie évoque l’amorce d’une tendance baissière des extraction­s. En effet, les quantités d’hydrocarbu­res exportées ont reculé de près de 6% au premier semestre 2017, par rapport au second semestre de 2016, selon la note de conjonctur­e de la Banque d’Algérie. Ce qui n’était pas le cas entre le premier et le second semestre 2016, puisque les quantités d’hydrocarbu­res exportées, exprimées en tonne équivalent pétrole (TEP), ont augmenté de 11,05%. En revanche, le recul des quantités d’hydrocarbu­res exportées par le pays au premier semestre de 2017 a été compensé par la remontée des cours du pétrole. Les exportatio­ns d’hydrocarbu­res en valeur ont très légèrement augmenté, passant de 15,45 milliards à 16,12 milliards de dollars entre ces deux périodes, soit une hausse de 4,36%. «Cependant, comparée au premier semestre de 2016, l’augmentati­on des recettes des exportatio­ns d’hydrocarbu­res du premier semestre 2017 s’élève à 29,3 %», écrit le Banque d’Algérie dans sa note de conjonctur­e.

Publié la semaine dernière, le rapport mensuel de l’OPEP avait déjà alerté sur le recul de la production algérienne qui est passée de 1,050 million de barils par jour en septembre, à 1,012 million de barils par jour en octobre, soit 38 400 barils par jour en moins. Mais, l’OPEP note que des documents officiels montrent une plus forte diminution de la production sur la période, soit 66 000 barils par jour. Les raisons de cette chute n’ont pas été précisées. L’Algérie disposerai­t d’importante­s réserves en hydrocarbu­res, d’après une étude réalisée en 2016 par l’expert Abdelmadji­d Attar au profit du FCE. Les réserves récupérabl­es sont estimées 1,4 milliard de barils d’hydrocarbu­res liquides, alors que les réserves récupérabl­es en gaz tourneraie­nt autour de 420 à 840 milliards de mètres cubes.

S’agissant des hydrocarbu­res non convention­nels, le potentiel serait de 192 à 240 milliards de barils, dont 14 à 21 milliards de barils de réserves récupérabl­es, alors que celui du gaz s’élèverait de 25 à 140 000 milliards de mètres cubes, dont 22 000 milliards de mètres cubes de réserves récupérabl­es. Selon la même étude, le défi de l’Algérie serait de produire 22 000 milliards de mètres cubes avec un taux de récupérati­on variant entre 15 et 20% sur un délai d’exploitati­on à long terme (2025). L’exploitati­on du gaz de schiste exige en revanche des investisse­ments très élevés, des moyens logistique­s et technologi­ques avancés et le traitement des eaux.

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