Le centre-ville fortement détérioré
Le centre-ville de Béchar, constitué de la principale avenue colonel Lotfi et d’un ensemble d’îlots vétustes, est en dégradation constante. Les vieilles habitations, patrimoine dit «biens vacants», laissés par les colons, sont restées abandonnées et le temps a fait son oeuvre d’émiettement. Mais les riverains et passants s’interrogent sur les limites de la détérioration continue de ce secteur situé au coeur de la ville. Il n’a même pas fait jusqu’ici, selon une source bien informée, l’objet de la part des autorités concernées, d’une réflexion qui pourrait apaiser l’inquiétude des riverains quant à l’avenir de ce secteur à l’état d’abandon depuis des décennies. Les îlots vétustes s’étalent jusqu’aux abords de l’oued de Béchar. Les riverains sollicitent la démolition des habitations vétustes qui enlaidissent tout l’espace et leur remplacement par de nouvelles constructions. Pour eux, la situation se complique davantage au vu de quelques initiatives personnelles de construction en dur engagées par ceux disposant des titres de propriété jouxtant les îlots en ruine, alors qu’il aurait fallu tout un programme de rénovation du quartier. Interrogés sur la situation juridique de ces biens, les services de la municipalité ont indiqué qu’il s’agit de propriétés dites «biens vacants» occupées par des locataires ou propriétaires, mais feignant d’oublier qu’il existe, dans le cadre d’une rénovation, la procédure légale d’expropriation pour cause d’utilité publique.