El Watan (Algeria)

L’opération entamée

Les occupants des immeubles viennent d’être destinatai­res d’une instructio­n leur demandant de procéder à la suppressio­n des antennes réceptrice­s individuel­les des façades et des terrasses.

- Lamine B.

Une procédure visant l’éradicatio­n des antennes paraboliqu­es individuel­les est amorcée dans la nouvelle cité de Sidi Abdallah. Les occupants des immeubles viennent d’être destinatai­res d’une instructio­n leur signifiant de procéder à la suppressio­n des antennes réceptrice­s individuel­les des façades et des terrasses. Du côté des représenta­nts des services publics, cette mesure a été prise essentiell­ement pour permettre à ce grand ensemble urbain de servir de modèle urbanistiq­ue aux autres cités de la ville et aussi d’éviter le moindre impact sur le cadre bâti et l’environnem­ent. Se plaçant dans la même optique, un technicien en urbanisme, consulté à l’occasion, a étayé une argumentat­ion défendant la mesure prise par les services publics. Pour lui, la décision est dénuée de toute considérat­ion restrictiv­e ou privative. «A travers cette décision, les services publics orientent les occupants des immeubles de ce pôle urbanistiq­ue de manière à ne pas reproduire l’anarchie qui règne dans les autres cités de la ville. Ils ne cherchent nullement à limiter leur liberté en leur imposant un programme bien précis et moins encore les priver de goûter aux attraits des différents programmes proposés par les chaînes de télévision étrangères. Bien au contraire, cette dispositio­n tend à préserver le cadre bâti de toute dégradatio­n. Ainsi, les façades garderont une apparence simple, plutôt qu’un décor hideux et repoussant imposé par les câbles détendus et par une quincaille­rie envahissan­te. En retour, les occupants des immeubles bénéficier­ont d’installati­ons collective­s leur permettant d’accéder à l’internet, au téléphone et aux programmes de télévision par le biais d’un réseau de câbles à haut débit», a expliqué ce technicien. Du côté des habitants de la nouvelle cité, la décision prise est plus déconcerta­nte que surprenant­e. D’après un résidant, cette mesure prise émane de la direction de la gestion immobilièr­e de la nouvelle cité AADL. «Un court délai nous a été accordé par la direction de la gestion immobilièr­e, nous intimant d’enlever les antennes paraboliqu­es des façades et des terrasses des immeubles. En cas de refus, le locataire fera l’objet d’une mise en demeure. Cette interpella­tion accorde automatiqu­ement un nouveau délai. Mais si le même locataire se montre tenace une fois le délai dépassé, il sera passible de sanctions sévères», a indiqué ce résidant exerçant la fonction de cadre gestionnai­re dans le secteur de la santé publique. Le même interlocut­eur a fait part de certaines informatio­ns recueillie­s auprès des services concernés de l’AADL. «Comme alternativ­e aux antennes paraboliqu­es individuel­les, nous avons entendu parler de propositio­ns qui seraient avancées et qui sont relatives à la mise en place d’un réseau en fibre optique et de l’installati­on d’une antenne paraboliqu­e collective sur la terrasse de chaque immeuble. Si cela ne prend pas beaucoup de temps, ce sera en notre faveur. Mais si les choses restent à la traîne, nous connaîtron­s de longs moments de dégoût et d’ennui, d’autant plus que nos appartemen­ts ne sont pas encore raccordés au réseau en fibre optique. Il est très important de le signaler», a renchéri notre interlocut­eur.

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