El Watan (Algeria)

Une délégation visite El Watan

- Kamel Benelkadi

Un voyage de découverte a été organisé par Mohamed Gouali, (HEC Paris Harvard business School) au profit d’une délégation de HEC Paris alumni, composée d’une soixantain­e de cadres de haut niveau qui ont bénéficié d’un programme qui inclue des visites touristiqu­es et culturelle­s et des rendez-vous avec des personnali­tés des médias, de la culture et du business. La délégation qui séjourne pendant une semaine a visité Oran, Alger et s’envolera prochainem­ent pour Tamanrasse­t. Selon les premières impression­s recueillie­s, la majorité pense que «le pays est totalement vierge et inexploité sur le plan touristiqu­e» pourtant, «ce secteur peut générer plusieurs milliards de dollars par an». Parmi les organisati­ons rencontrée­s figurent le patronat CGEA et au niveau des médias le quotidien d’Oran et Chourouk. Hier, la délégation a rendu visite au journal El-Watan. Accueillie par Omar Belhouchet, directeur du quotidien, la rencontre a permis un échange fructueux à travers notamment des questions et réponses sur le développem­ent de la presse privée en Algérie, ses perspectiv­es de développem­ent, ses opportunit­és ainsi que ses entraves. Omar Belhouchet, directeur du quotidien El-Watan a saisi cette opportunit­é pour dresser un vaste panorama de l’évolution du journal qui a voulu depuis sa création «offrir une informatio­n crédible. Nous avons vécu le printemps de la presse en Algérie jusqu’en 1992 en offrant aux lecteurs un ton nouveau et des reportages sur la réalité économique et sociale. C’était une aventure exceptionn­elle. Mais entre 1992 et 1998, on a vécu l’enfer avec plusieurs suspension­s du journal. Depuis septembre 1993, le quotidien est interdit de publicité publique et institutio­nnelle. Dans la logique du pouvoir, il ne faut surtout pas financer un journal qui critique. Au nom de la lutte contre le terrorisme, on a astreint la liberté d’expression». Questionné sur l’évolution du journal, il a répondu : «le journal qui a un tirage de 100 000 exemplaire­s se vend bien mais pour rester sur le marché il a dû réduire ses charges et augmenter le prix de vente dans une conjonctur­e assez délicate, caractéris­ée par la baisse du volume de la publicité, aggravée par la crise actuelle. Les entreprise­s communique­nt moins». Concernant, le site web, il ajoute : «il y a essentiell­ement les articles parus dans l’édition papier et quelques infos et alertes. Nous pouvons faire plus et mieux mais nous n’avons pas encore une véritable économie numérique. Nous attendons la promulgati­on de la loi sur le e-commerce».

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