El Watan (Algeria)

L’introducti­on d’un nouveau logiciel complique l’opération

- Kamel Beniaiche

Les profession­nels, ainsi que les automobili­stes, se plaignent de cette nouvelle dispositio­n qui

leur fait perdre plus de temps.

Les agences du contrôle technique des véhicules de la wilaya de Sétif se trouvent, depuis un certain temps, sur des charbons ardents. L’introducti­on d’un nouveau logiciel ne donnant de nouveau la main qu’au bout de 20 minutes, est la cause d’un malaise ne touchant pas uniquement les profession­nels, contrariés par la mesure. Pour, aussi bien les agences, que les automobili­stes dans l’obligation de poireauter des heures durant pour pouvoir bénéficier de la fameuse «vignette», la nouvelle mesure n’est ni plus ni moins qu’une perte de temps. Ne manquant pas d’arguments, des agences devant travailler plus de 12 heures par jour contestent la mesure copiée du modèle français qu’on ne peut, déclarent des profession­nels, appliquer aussi facilement en Algérie «La nouvelle mesure nous cause moult problèmes. Il ne faut pas se voiler la face, le contrôle ne dépasse pas les 5 minutes. Pour le contrôle d’un 2e véhicule, le logiciel ne donne la main qu’au bout de 20 minutes. L’attente met les nerfs à fleur de peau et accentue les difficulté­s de tout le monde. On ne peut faire une comparaiso­n entre ce qui se fait en France et en Algérie. Sachant que les conditions de travail dans les deux pays ne sont pas les mêmes. Pour l’illustrati­on, le rabattemen­t du feu n’existe pas en Algérie, où de nombreux moyens ne sont pas réunis. On doit savoir qu’en France, le contrôle d’un véhicule coûte 70 euros, alors que chez nous il ne dépasse pas les 1270 dinars. On n’est pas contre le contrôle rigoureux, mais les initiateur­s de la mesure n’ont pas pensé aux désagrémen­ts causés aux clients et aux personnels. Avec une telle pression, le matériel ne sera pas épargné», tonnent des profession­nels, qui n’ont pas été consultés. Les automobili­stes, pour la plupart desquels le véhicule est un outil de travail, pensent que cette «trouvaille» s’apparente à une corvée et une perte de temps. «Pour le contrôle annuel de la pollution et des organes de suspension et de freinage, on doit prendre notre mal en patience. Pour occuper une bonne position dans une interminab­le chaîne, certains clients sont obligés de se lever à l’aube. Il ne faut pas se leurrer, ce logiciel des 20 minutes n’a pas amélioré l’expertise. Il a au contraire accentué le désarroi de tout le monde», fulminent des automobili­stes, obligés eux aussi de se soumettre à une décision venue d’«en haut».

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