21 projets de stations d’épuration des eaux usées relancés
«L’Etat a déployé de gros efforts pour réussir la forte mobilisation des eaux qu’on a réalisée ces dernières années, mais la gestion n’a pas encore atteint le niveau souhaité pour garantir la rationalisation de la consommation, aussi bien en eau potable qu’en matière d’irrigation», a déclaré le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d’une visite de travail, lundi, à Relizane. «Nous faisons partie de la région la plus sèche de la planète, nous sommes appelés à veiller sur la rationalisation de l’eau et surtout à combattre toutes sortes de gaspillages», a-t-il tonné, en affirmant que tous les efforts sont orientés vers l’exploitation optimale des eaux, notamment dans le secteur de l’agriculture, le créneau prometteur dans la diversification de l’économie nationale. Dans ce contexte, il précisera que plusieurs projets ont été dégelés, dont 21 stations d’épuration des eaux usées et 50 autres petites retenues pour l’éco-épuration. Tout en appelant à la réhabilitation des réseaux vétustes et au recours aux nouvelles technologies d’irrigation, notamment le goutte-à-goutte et l’aspersion, le ministre a affirmé que les projets en chantier boosteront la capacité de mobilisation pour passer, d’ici la fin 2019, de 400 à 800 millions de m3. Il a aussi affirmé que le stress hydrique qu’a vécu le pays l’été dernier ne se répétera pas. Des moyens financiers ont été mobilisés pour, tout d’abord débarrasser les dix barrages de la vase qui les paralyse, et aussi entamer les travaux de réalisation de deux stations de dessalement, une dans l’Algérois et l’autre à l’est du pays, a-t-il noté. Toujours dans le contexte de l’optimisation, M. Necib a appelé les services de l’ADE à la performance. «N’attendez pas toujours le soutien de l’Etat, ayez vos initiatives de gestion», s’est il adressé au directeur local de l’ADE, en orientant vers l’exploitation des services du laboratoire d’analyse de l’entreprise et à la formation de son personnel. Le ministre, qui a manifesté son satisfecit devant les acquis en matière d’alimentation en eau potable, surtout après le raccordement de 9 communes au réseau d’adduction de l’eau dessalée, a tout de même déploré la déperdition d’une forte quantité d’eaux usées. «D’après vos chiffres, soit le traitement de 124 000 en équivalent-habitants, plus de 86% des eaux usées se perdent dans la nature», a-t-il fait remarquer, en appelant à accélérer les travaux de réalisation des deux STEP (Relizane et Lahlef). Là aussi, le ministre a exhorté les responsables de son secteur à veiller sur les eaux dégagées par les usines établies sur le territoire de la wilaya. «Les eaux provenant des unités à activités polluantes doivent être traitées avant d’atteindre les collecteurs des eaux usées», a-t-il dit. Enfin, le ministre a souligné qu’avec la généralisation de l’alimentation en eau potable à partir du système MAO, Relizane pourra renforcer ses potentialités en eau d’irrigation et, par conséquent, étendre son périmètre irrigué à 50 000 hectares.