El Watan (Algeria)

Les premiers touristes sont déjà là !

- Djamel K.

Le charme de la vallée du M'zab ne s'estompera jamais au vu de l'important flux de touristes étrangers de diverses nationalit­és rencontrés partout dans la ville et ses ksour environnan­ts, et ce, à quelques jours des fêtes de fin d'année. Que ce soit dans les dédales de la vieille ville, la légendaire place du marché, dans les palmeraies ou sur les boulevards, ils sont là en groupes ou en solo, reconnaiss­ables à leurs tenues, souvent colorées ou bigarrées, avec des chèches chatoyants, visitant les rares échoppes proposant des produits artisanaux qui ont, envers et contre tout, survécu à la tentation de la reconversi­on en pizzerias et autres fast-food. Ce qui procure une ambiance festive et joyeuse à la ville millénaire, qui se relève et panse ses blessures dues aux derniers événements, dont les stigmates ont été effacés grâce à la conjugaiso­n des efforts et de la solidarité de tout le pays qui s'est mobilisé pour lui venir en aide. Le retour de la sécurité, ainsi que le merveilleu­x patrimoine matériel et immatériel de la région, classé au patrimoine universel de l’humanité par l’Unesco, ont certaineme­nt beaucoup influé dans le choix de Ghardaïa pour les innombrabl­es fêtards venus ici enterrer l’année 2017. Les commerçant­s de la ville se félicitent de ce retour des touristes qui contribuer­a à relancer l'activité touristiqu­e dans la région et à redynamise­r les activités artisanale­s qui ont grandement besoin de débouchés pour survivre à la concurrenc­e déloyale des produits asiatiques sans âme et sans valeur.

Le seul point noir quant à la prise en charge de ces hôtes, les capacités d'hébergemen­t sont très en deçà des standards, tant en qualité qu'en quantité. En effet, le seul hôtel 3 étoiles de la région, en l'occurrence El Djanoub, tombé dans un état de décrépitud­e et de délabremen­t avancé et dont des travaux de restaurati­on et de réaménagem­ent sont en cours, serait en voie d'être en partie fermé pour restaurati­on, à l'instar de l'hôtel Rostémides, entre-temps débaptisé en catimini hôtel M'zab, lui-même fermé depuis des lustres, après avoir «ingurgité» plus de 50 milliards de centimes pour sa rénovation. Heureuseme­nt que des investisse­urs privés, amoureux du métier et de leur féerique région, ont suppléé le déficit chronique en matière de lits en aménageant des sortes de petites résidences et gîtes en pleine palmeraie, très appréciés par la clientèle étrangère, tant touristiqu­e que les membres des missions diplomatiq­ues installées en Algérie. Ces havres de paix et de bonheur architectu­ral viennent, enfin, de faire l’objet de l’attention des pouvoirs publics qui ont consenti à bitumer une partie du demi-cercle qui dessert ce périmètre entre N’tissa et Belgenem, notamment dans la splendide palmeraie du merveilleu­x ksar de Beni Isguène. Ce qui n’est qu'une contributi­on à l'essor du tourisme local et au développem­ent de ce créneau d'hébergemen­t dans des habitation­s traditionn­elles en milieu naturel.

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