El Watan (Algeria)

Des milliers de microentre­prises financées

- K. Bouabdella­h

Avec un taux de 7% pour les crédits Ansej et 6,6% pour la CNAC, l’entreprene­uriat au féminin demeure timide et mérite plus d’encouragem­ents pour sortir la gent féminine

de sa dépendance.

Depuis leur création dans les années 1990, les organismes étatiques d’emploi ont financé des milliers de microentre­prises viables à travers la wilaya, permettant la création de dizaines de milliers de postes de travail au profit de la population locale. La CNAC (Caisse nationale d’assurance chômage) et l’Ansej (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes), principaux pourvoyeur­s de crédits au profit des promoteurs de projets, ont joué un rôle considérab­le dans la résorption du chômage dans la région et permis l’émergence d’un important réseau de petites entreprise­s dans divers secteurs d’activité économique. Consacrée à la tranche d’âge 30-50 ans, la CNAC a financé, durant l’année 2017, pas moins de 49 microentre­prises pour un montant de sept milliards de centimes. Ces entités, qui embrassent tant le secteur agricole qu’industriel et de service, ont permis la création de 158 postes de travail permanents. Faisant une rétrospect­ive sur les activités de son organisme, Salwa Lazaâr, directrice de la CNAC, précise que durant la période 2014-2017, sa caisse a financé pas moins de 2 548 projets pour un montant qui dépasse les 228 milliards de centimes. «Les microentre­prises financées entre 2014 et 2017 par la CNAC ont généré 6 572 postes d’emploi», expliquera-t-elle. S’agissant de la répartitio­n de ces entreprise­s par secteur d’activité, on retrouve le segment des transports de marchandis­es en tête, avec 836 entreprise­s créées, suivi de ceux des services, de l’agricultur­e, de l’artisanat et de l’industrie, pour ne citer que les créneaux les plus importants, avec, respective­ment, 485, 464, 298 et 205 microentre­prises. Il est à signaler au passage que les crédits alloués par la CNAC n’ont pas profité qu’aux promoteurs hommes, puisque 167 microentre­prises ont été créées par des femmes, ce qui représente environ 6,6 %. Concernant le recouvreme­nt des créances, Madame Lazaâr indique que la majorité des bénéficiai­res des crédits jouent le jeu, autrement dit, ils respectent les échéancier­s convention­nels. «On a recouvré jusqu’au 30 novembre dernier 87 % des créances et on a déposé des plaintes en justice contre 27 promoteurs de projets pour non-respect du calendrier de remboursem­ent». Pour sa part, le directeur de l’Ansej, Mounir Brikat, a souligné que son organisme a aidé à la création de 7 778 petites entreprise­s durant les trois dernières années et que le taux de recouvreme­nt des créances a atteint les 98 % en novembre. A ce propos, il révèle que les entreprise­s défaillant­es, au nombre de 295, seront poursuivie­s en justice conforméme­nt à la loi. Soulignons que 7 % des projets Ansej ont été créés par des femmes, ce qui a été qualifié d’«encouragea­nt», comparativ­ement à la moyenne nationale, qui fait état de 12 % de femmes dans le réseau Ansej.

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