Les FFS avertit contre l’immobilisme du pouvoir
Dans son manifeste, le parti de feu Aït Ahmed estime que «l’exclusion se confond avec la pauvreté, l’isolement, le besoin et la ségrégation».
Le FFS rend public son manifeste contre les exclusions sociales et presse le pouvoir politique d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Décrivant une situation socioéconomique critique et explosive, le plus vieux parti de l’opposition, qui a tenu ses Assises sociales samedi à Alger, dit choisir le camp de la majorité d’Algériens qui «se trouvent confrontés à des situations désespérées, souvent dramatiques, qui touchent leurs conditions de vie et de travail, leur intégrité physique et leur dignité, devenant malgré eux des exclus sociaux». Dans son manifeste, le parti de feu Aït Ahmed estime que «l’exclusion se confond avec la pauvreté, l’isolement, le besoin et la ségrégation». Cette situation est, pour cette formation politique qui milite pour une assemblée constituante et l’avènement d’une deuxième République, «une réalité qui n’est pas nouvelle». Il faut ainsi «un effort d’ensemble pour y mettre fin». «Des droits fondamentaux, tels que le logement, les soins basiques, l’accès au travail et à la formation sont bafoués. D’année en année, nous assistons à la mise en oeuvre de décisions non pas de progrès mais de reculs dans la protection sociale, qui ont un impact négatif immédiat pour les plus exclus, alors qu’aucune stratégie d’ensemble pour l’inclusion de tous n’a encore été mise en oeuvre», souligne le FFS dans son manifeste, avertissant ainsi sur la disparition de la classe moyenne, dont le pouvoir d’achat n’est plus suffisant pour conserver son niveau de vie.
Ainsi donc, le FFS affirme qu’en subissant un déclassement social, ceux qui n’ont pas quitté le pays ont rejoint la masse des exclus de la société. C’est pour cela que, estime cette formation, la lutte contre les exclusions est un impératif des politiques publiques dans un Etat social. Le FFS se déclare dans ce contexte «comme le représentant naturel de cette majorité d’Algériens exclus socialement, et leur porte-voix face à un Etat libéral représentatif d’une minorité de privilégiés». Le plus vieux parti de l’opposition appelle à des actions immédiates pour contrer la menace qui pèse sur la cohésion sociale. Il avertit contre l’inaction du régime politique. «Les assises sociales lancent ce Manifeste contre les exclusions sociales comme un premier investissement avertissement à ceux qui ont le pouvoir d’agir et qui ne le font pas. Le temps presse, car l’inaction menace désormais la cohésion sociale et l’unité nationale», prévient le FFS qui demande, entre autres, l’institution d’un revenu social minimum garanti (SNMG) pour les Algériens sans ressources, indépendamment du SNMG spécifique aux salariés qu’il faudra valoriser.