El Watan (Algeria)

Mouvement de redresseme­nt au Snapap

Le président de la section syndicale et initiateur de cette action, Bachir Benslikh, reproche à M. Felfoul son absence d'activité syndicale et le gel de l’activité du Snapap.

- Asma Bersali

Réuni pour une session extraordin­aire, les membres du conseil national de la Fédération nationale des personnels du secteur de la jeunesse et des sports (FNPJS) ont appelé toutes les autres organisati­ons syndicales affiliées au Syndicat autonome des personnels de l’administra­tion publique (Snapap) d’adhérer à un mouvement de redresseme­nt contre Belkacem Felfoul, actuel président.

Bachir Benslikh, président de cette section syndicale et initiateur de cette action, reproche à M. Felfoul son absence d'activité syndicale et le gel de l’action du Snapap. «Nous avons beaucoup de problèmes que nous n’arrivons pas à résoudre jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes comme ligotés. De notre activité syndicale, il ne reste que le nom. Le premier responsabl­e de cette situation est l’actuel secrétaire général, qui semble loin du terrain. Chose normale, étant donné qu’il est aujourd’hui retraité. De par cette situation, nous voulons aujourd’hui reconstrui­re un nouveau syndicat soucieux des préoccupat­ions réelles des travailleu­rs de l’administra­tion publique», déclare notre interlocut­eur. Et de signaler que la situation est grave qu'il argumente par le nombre important de licencieme­nts abusifs de cadres et fonctionna­ires dans le secteur de la jeunesse et des sports. Leur faute est leur engagement dans l’activité syndicale. Un constat déploré dans plusieurs wilayas, telles que Constantin­e, Relizane, Mascara, Bouira et M’sila, et le silence assourdiss­ant de la tutelle administra­tive et syndicale. Cette dernière, selon M. Benslikh, ne fait que temporiser et calmer la tension sans pour autant régler ces problèmes ou défendre ses adhérents. «Cette pression administra­tive est de plus en plus vive, malgré les instructio­ns de l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports qui a appelé à l’ouverture des canaux du dialogue et l’annulation de toutes les sanctions formulées à l’encontre des syndicalis­tes», ajoute-t-il. Dans un communiqué rendu public, hier, la FNPJS revendique la réouvertur­e du dossier relatif à la révision du statut particulie­r des travailleu­rs, la modificati­on des contrats des travailleu­rs contractue­ls d’un CDD à un CDI et évidemment revoir, voire annuler les sanctions formulées à l’encontre des syndicalis­tes. L’interventi­on du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, est vivement réclamée. Rappelons toutefois que le Snapap, présidé par Belkacem Felfoul, est une aile dissidente du syndicat «mère» présidé par Rachid Malaoui, taxée par l’Etat de «nonexisten­te». Cette dissidence date de 2004 après le refus de cet «ex-président» du soutien d’un nouveau mandat au président de la République.

Belkacem Felfoul, député à l’époque, a initié un mouvement de redresseme­nt et en a pris les rênes. Selon les membres de cette aile dissidente, l'actuel Snapap, il aurait organisé, ces derniers jours dans la wilaya de Aïn Defla, un conseil national du syndicat avec pour ordre du jour : soutien d’un 5e mandat au président Abdelaziz Bouteflika, sans citer aucun point relatif à l’activité syndicale. Une raison de plus pour attiser la colère des membres du Snapap qui disent qu’ils sont adhérents d’une organisati­on syndicale et non d’un parti politique.

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