El Watan (Algeria)

Quand un député promoteur défie des souscripte­urs

● Les souscripte­urs aux logements LSP à Bendouaoud (Est de Relizane) accusent l’entreprise réalisatri­ce, SOPRI LAND, gérée par un député, de laisser les travaux à la traîne depuis déjà 7 longues années.

- Issac B.

Irrités, d’un côté, par le retard dans l’affectatio­n de leurs logements LSP par l’entreprise réalisatri­ce, SOPRI LAND, qui est gérée par un député, et, d’un autre côté, désappoint­és par le mutisme des responsabl­es après leurs récurrente­s doléances, les souscripte­urs du programme de 123 logements LSP implantés à Bendouaoud, à l’Est de Relizane, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour manifester leur détresse. «Nous n’avons cessé d’alerter les autorités depuis 2013 sur les stratagème­s et subterfuge­s de ce promoteur qui a fait fi de toutes les réglementa­tions, malheureus­ement, toutes nos lettres sont restées jusque-là sans échos», ont écrit les mécontents dans un communiqué rendu public. Et de préciser : «Nous avons conclu notre accord avec le promoteur en 2011 pour la réalisatio­n du programme dans un délai de 12 mois, mais depuis, les choses sont à la traine alors qu’on a honoré tous nos engagement­s, même les crédits bancaires ont été débloqués et nous avons entamé les opérations de remboursem­ent». «Cette situation nous a plongés dans un réel labyrinthe puisque, d’un côté, nos mensualité­s sont ponctionné­es et, d’autre côté, nous sommes assignés à un lourd loyer qui atteint pour certains les 15 000 DA», ont-ils souligné en déplorant l’attitude du promoteur qui se cache, selon eux, derrière son immunité. «Allez vous plaindre à la justice, vous ne pourriez rien faire nous répondaiti­l sèchement à chaque fois qu’on le saisissait», ont mentionné les mécontents. Le hic, certains postulants ont pris à leurs charges les travaux d’achèvement de leurs habitation­s au moment où d’autres attendent l’apparition du promoteur pour relancer son chantier et finir leurs logements qui sont jusque-là, après 7 longues années, encore à la traîne. Des représenta­nts de manifestan­ts ont été reçus par le SG et le chef de cabinet pour tenter de trouver une solution heureuse à ce problème qui n’a que trop duré. Toutes nos tentatives pour joindre le promoteur n’ont pas abouti.

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