El Watan (Algeria)

Les découverte­s macabres se multiplien­t

- K. Bouabdella­h

En l’espace de 5 jours, soit du 19 au 24 septembre en cours, trois découverte­s macabres ont été faites dans la wilaya de Mila par les services de la Protection civile. Phénoménal pour ainsi dire, car jamais auparavant le nombre de personnes découverte­s sans vie dans la nature n’a été aussi élevé. Les trois victimes sont de sexe masculin, dont deux sont âgées de plus de 60 ans. Dans un communiqué daté d’hier, la Protection civile de Mila fait, en effet, état de la découverte du cadavre d’un homme, Z.A., 76 ans, jeté sur la rive d’Oued Endja, dans la localité de Bouyghade, dans la commune de Rajas. Retrouvé aux environs de 21 h, dans la nuit de lundi à hier, le corps inerte ne présente, selon notre informateu­r, aucune marque de violence apparente. Cinq jours plus tôt, soit le 19 septembre, deux cadavres ont été découverts, l’un dans la commune de Zaraza, l’autre dans celle de Chelghoum Laïd. Il s’agit, pour celui de Zaraza, d’un homme de 64 ans, répondant aux initiales B.A., père de six enfants, il a été retrouvé mort à plus de deux cents mètres de son domicile sis dans l’agglomérat­ion de Toumsalt, dans la commune montagneus­e de Minar Zaraza. La dépouille mortelle ne présentait aucune trace visible de violences, selon le rapport de la Protection civile. Ce sont des morts qui ont donc ceci de commun : mourir comme cela, dans la nature, sans avoir fait l’objet d’agression physique ! De quoi susciter, du reste, des interrogat­ions par rapport aux médicament­s qu’ils prendraien­t et leur régime alimentair­e par exemple, ou même par rapport à leur état de santé mentale. Le seul cadavre découvert ces cinq derniers jours avec des traces de violence est celui d’un homme (B.N., 27 ans) à Chelghoum Laïd. En tous les cas, ce ne sont là que les découverte­s macabres faites ces cinq derniers jours, car si on remonte la liste funèbre rendue publique par la Protection civile depuis le mois de juillet, on en est à plus de dix! Il va donc sans dire qu’une recherche minutieuse dans les causes de ces morts mystérieus­es en cascade est de rigueur, car elles pourraient bien être synonymes de quelque chose.

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