FAMILLES EN DANGER À CAUSE DES FUITES D’EAU
Les fuites d’eau des terrasses d’immeubles inquiètent les habitants de la cité Sidi Bennour, dans la commune de Mahelma. Le problème touche la plupart des bâtiments et la situation devient intenable depuis le début des précipitations. Les résidents ne savent plus à quel saint se vouer, d’autant qu’ils ont frappé à toutes les portes, sans que les services concernés daignent prendre les choses en main. «Sur 33 bâtiments, l’on dénombre au moins 25 immeubles dont l’étanchéité présente un sérieux danger pour lesrésidents», s’est plaint le représentant des habitants, Abderrahmane Mekdoud. Selon lui, c’est toute l’ossature des immeubles qui est menacée par ces fuites qui ne cessent de prendre de l’ampleur. «Ce n’est pas le premier hiver où les habitants des étages supérieurs sont confrontés à cette faille. Au bout de quelques années, des parties de ces immeubles, dont l’âge dépasse à peine une décennie, vont s’effondrer», ajoute notre interlocuteur.
Les résidents, apprend-on, tentent tant bien que mal de protéger leurs meubles et leurs affaires en colmatant les brèches avec les moyens du bord, mais lors des grandes pluies, ces habitations se transforment en piscines. Selon un autre habitant de cette cité, sise à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, les services d’entretien sont déjà passés, mais les travaux effectués étaient «un véritable bricolage». Et pour preuve, le problème persiste toujours et les quantités d’eau qui s’infiltrent ne cessent d’augmenter. Selon M. Mekdoud, l’autorité censée régler le problème est l’APC d’Alger-Centre, puisque les occupants de ces immeubles sont originaires de cette municipalité. Bien que saisis et informés de cette situation, la solution tarde à venir. Pourtant le danger des eaux pluviales qui s’infiltrent dans les immeubles ne se limite pas aux seuls désagréments ou autres pertes de matérielles. «Des compteurs d’électricité sont à chaque fois mouillés. Les habitants font de leur mieux pour les couvrir, mais l’on ne peut être sûr d’avoir éliminé le risque d’électrocution», explique le représentant des habitants, affirmant que «des familles sont en danger de mort».