En évolution malgré les contraintes
Les exportations des produits agroalimentaires et des articles semi-finis ont connu, en 2018, une relative évolution par rapport à l’année 2017, à Mila. Les opérateurs locaux activant dans ce segment ont exporté, durant les dix premiers mois de l’année en cours, pour 1 320 000 euros, soit une évolution chiffrée de 100 000 euros par rapport à l’ensemble des recettes tirées de l’activité en 2017.
Pour le directeur de la CCI Beni Haroun, Taiba Abdelwaheb, les recettes en devises de la profession pourraient atteindre 1 500 000 euros à la fin de l’année. Notre interlocuteur précise que 30% des exportations de la wilaya sont représentées par la fibre de polyester. Le reste (70%) est constitué essentiellement de produits de la terre, comme les escargots et l’huile d’olive. Ces matières ont été exportées, précise-t-on, vers les marchés italien et français. Pour leur part, les animateurs de l’activité déplorent, notamment, l’inexistence d’un terminal portuaire ou aéroportuaire spécialisé dans l’exportation hors hydrocarbures, à l’échelle nationale. En effet, les produits agroalimentaires ou industriels destinés aux marchés sud-européens sont d’abord acheminés vers la Tunisie, avant d’être embarqués vers leur destination finale.
Il va sans dire que cela constitue une perte de temps pour les opérateurs et leurs clients et induit des frais supplémentaires à la charge de l’exportateur, sans parler des risques d’avaries qui pourraient menacer les marchandises sensibles ou périssables.