Le BTPH n’attire pas les demandeurs d’emploi
Plus de 60 000 demandes d’emploi et près de 22 000 offres ont été reçues par les différentes antennes de l’Agence de wilaya de l’emploi durant les 9 premiers mois de cette année. Toutefois, de nombreuses offres proposées pour les métiers du BTPH au niveau local n’ont malheureusement pas pu être satisfaites pour manque de postulants. Le directeur de l’emploi a indiqué récemment que, pour la même période, pas moins de 4 590 offres d’emploi dans le secteur du BTPH ont été reçues par l’Agence de wilaya de l’emploi (AWEM), mais seulement 2 859 ont été satisfaites et les placements réalisés. Les offres de travail sont de plus en plus croissantes dans le bâtiment, mais la formation à la carte, à la demande du besoin national, ne suffit pas et les projets en chantier souffrent d’un manque flagrant de main-d’oeuvre. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et qui n’ont pas encore été satisfaits, selon des sources de l’ANEM, qui assure la mission d’intermédiaire entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. Le BTPH est un secteur pourvoyeur d’emplois. Cependant, les métiers liés à ce secteur, tels que ceux de maçon, de coffreur ou de plâtrier n’attirent pas beaucoup de jeunes, qui préfèrent se former dans d’autres métiers où l’offre en matière d’emploi est minime, bien que la direction de la formation professionnelle ouvre chaque session de nombreux postes pédagogiques dans les différentes spécialités liées au BTPH. Idem pour le secteur de l’agriculture, qui manque énormément de main-d’oeuvre. Ce déficit se fait ressentir de plus en plus depuis quelques années. Les agences de l’emploi sont contraintes d’annuler des offres d’emplois dans le secteur de l’agriculture, faute de demandeurs. En matière de placement, 228 jeunes ont été placés dans le secteur de l’agriculture durant les 9 premiers mois de cette année. L’agence avait reçu durant cette période 287 offres. Le manque de main-d’oeuvre qualifiée dans le secteur de l’agriculture ne date pas d’hier. Mais cette carence n’arrête pas de s’accentuer depuis quelques années au point que la demande en la matière se fait de plus en plus criante, notamment pendant la période d’élagage et de greffage des arbres fruitiers et lors de la récolte.