Trois ZET seront créées
Avec beaucoup de volonté, les pouvoirs publics auront à acclimater le choix de ces sites avec les réalités du terrain, notamment les réticences dans l’investissement touristique.
La proposition de création de trois zones d’extension touristique (ZET) a été longuement débattue par le conseil de wilaya tenu en fin de semaine en présence des membres de l’exécutif et des élus communaux. D’emblée, le wali de Souk Ahras a mis l’accent sur l’importance que revêt le secteur du tourisme et son impact sur l’économie locale. Lors d’une lecture du rapport par la directrice par intérim du secteur du tourisme, tout le bien a été dit au sujet des potentialités de la région d’El M’cid, où, théoriquement, une superficie de 67 hectares est prévue pour abriter l’une desdites zones. Pour une région au relief accidenté, aux chemins escarpés, et surtout dont les propriétés domaniales et communales sont insignifiantes, l’estimation semble on ne peut moins réelle. C’est d’ailleurs le maire d’Ouled Driss qui répliquera pour s’interroger sur la nature et l’origine de cet espace. Les directeurs du cadastre, des travaux publics, des télécommunications, de l’énergie… présenteront, chacun en ce qui concerne son secteur, un état des lieux concernant la première ZET proposée. La commune de Khemissa, avec ses vestiges et ses grandes possibilités d’exploitation dans ce domaine, fait partie des trois sites proposés à la faveur de l’importance historique de cette région. Les 20 hectares de la future ZET auront à abriter, selon ledit rapport, des commodités à même d’assurer un flux permanent des touristes. Le président de l’APC de Khemissa, qui estime à plus de 200 hectares l’espace exploitable, a demandé à ce que la ZET soit étendue à la globalité du site sous peine de perdre avec le temps des pans entiers de l’histoire de la région. El-Bettoum, dans la commune de Taoura, est le troisième site proposé et l’on n’est pas sûr qu’une étude réelle a été faite au sujet des 109 hectares qui lui seront affectés, tout comme les possibilités d’investissement dans le domaine, du côté d’une partie, où l’irréversible avancée du béton et l’assèchement des sources d’eau semblent inévitables. Avec beaucoup de volonté, les pouvoirs publics auront à acclimater le choix de ces sites avec les réalités du terrain, à savoir, entre autres, les réticences dans l’investissement dans le tourisme pour des raisons multiples, le problème de l’hôtellerie, les contraintes du foncier, l’absence d’une culture de marketing touristique et les limites des autres partenaires. Des interventions pertinentes ont été faites à ce sujet. La première concerne la relance et l’officialisation de la fête des cerises à Ouled Driss, avec en arrière-plan un projet de sa promotion en rencontre nationale, avec tout ce que cela suppose comme attrait pour la région. Une proposition du représentant des services agricoles. Le maire de Souk Ahras plaidera, quant à lui, en faveur du lancement du projet d’un hôtel public pour le chef-lieu de la wilaya, d’autant que l’emplacement de l’ex-siège de l’APC s’y prête. Le directeur de la jeunesse et des sports axera son intervention sur l’implication intersectorielle pour promouvoir le tourisme, à commencer par l’organisation de circuits au profit des visiteurs des autres wilayas, parce que le tourisme, a-t-il estimé, commence par la création d’une tradition où tout le monde doit s’impliquer. Le tourisme cultuel et la relance des circuits prometteurs, notamment celui de Saint-Augustin, ont été défendus par le premier responsable de l’exécutif, qui a préconisé une nouvelle stratégie de travail qui entrerait dans un cadre macroéconomique. Beaucoup de volonté est requise pour booster ce secteur, encore plus pour concrétiser les trois ZET.