Quand l’incivilité oriente les préoccupations majeures
Une rencontre entre Kamel Abla, le nouveau wali de Guelma, et la société civile s’est déroulée hier matin à la grande salle de conférences du siège de la wilaya de Guelma. Une rencontre qui n’a apporté que des constats amers du vécu de chacune des associations de genres et caractères divers. Absence de locaux, moyens rudimentaires, notamment financiers, ont été, en effet, soulevés avec insistance par les participants : «Nous vous demandons de bien vouloir ordonner l’ouverture de la Maison des associations. La situation n’a que trop duré», s’exclament plusieurs représentants d’associations, alors que d’autres souhaitent plus d’attention et de reconnaissance pour les efforts consentis. Mais c’est à l’unisson que le problème de l’argent des subventions, le nerf de la guerre, est mis en avant.
Notons qu’à l’ouverture de cette rencontre, des orientations ont été d’emblée suggérées par le wali de Guelma à l’adresse des représentants des associations, P/APC et élus. Il s’agit, en fait, de prendre en charge les problèmes d’insalubrité, d’éclairage public blason de la ville de Guelma. La société civile, avec le concours de l’APC et la daïra doivent s’unir pour réussir ce challenge», dira le wali en substance. Et de conclure : «Dans chaque circonscription de la ville, il y a un élu de l’APC qui est chargé de suivre les problèmes, en cas de rupture de canalisation d’AEP, d’égout, de manque d’éclairage public…jusqu’au règlement définitif du problème, et c’est faisable. Les associations auront la tâche de dissuader les habitants de souiller les espaces publics. Pour ce faire, nous avons convenu que c’est à 18 heures que les habitants peuvent sortir leurs déchets ménagers. L’APC se chargera de l’enlèvement.» Quoi qu’il en soit, si l’intention des uns et des autres est de rendre à Guelma ses lettres de noblesse, qui, faudrait-il le souligner, a reçu durant les années 1980 une distinction de «la ville la plus propre et la mieux éclairée», il n’en demeure pas moins que l’incivilité a fait, entre-temps, des ravages et l’APC, aussi coupable que ses administrés, a contribué à la dégradation de la ville par sa nonchalance.