El Watan (Algeria)

Megherbi Abdelkrim, un buteur racé

- Sid Ahmed

Comme le football était toute sa passion, le jeune garçon, Megherbi Abdelkrim, alors âgé de 12 ans, se présenta tout seul au stade Braci pour des tests de recrutemen­t comme benjamin. Il fut vite retenu en 1978, par le regretté Bakhtaoui Ahmed, pour sa technique, son gabarit et sa force de frappe.

«J’ai joué en milieu de terrain, mais mes entraîneur­s ont décidé autrement, j’ai été reconverti en avant-centre et ils avaient raison, c’était mon poste de prédilecti­on. La preuve, en 1985/1986, alors j’étais encore junior, je jouais en senior. L’année précédant notre accession en Nationale 1, j’ai marqué 13 buts. En Nationale 1, j’étais classé meilleur buteur de l’équipe avec 9 points. Durant toutes les catégories, j’ai toujours été retenu avec la sélection d’Oranie et j’ai joué à maintes reprises en France lors des tournois sportifs organisés pour l’épanouisse­ment de la culture sportive et le rapprochem­ent des nations. J’ai joué avec plusieurs clubs, notamment avec Relizane, en Nationale 1 en 88, j’ai pris part aux éliminatoi­res de la Coupe d’Afrique, avec le Club Africain de Tunis, j’ai aussi joué au Gallia de Mascara en Nationale 2». Notre interlocut­eur nous fit comprendre que les conditions étaient un peu dures, mais les joueurs étaient discipliné­s et aimaient leur ville, ils étaient toujours animés par ce désir ardent de remporter des victoires. «Notre prime de match était de 200 dinars. Certains joueurs touchaient 2000 DA mensuellem­ent pris en charge par des sociétés, mais dès que le MCS rétrograda en Nationale 2, plus de paye et les joueurs ne percevaien­t aucun centime. Pour la restaurati­on, on avait droit à la purée avec un steak une fois par semaine, les autres jours, c’était des pois chiches, lentilles … ». Questionné sur le football d’hier et celui d’aujourd’hui, il répondit : «A mon humble avis, le problème vient du profession­nalisme, il faut donner une grande importance à la formation. Durant notre époque, 90% des joueurs étaient de Saïda. Actuelleme­nt, au MCS, on n’est pas encore arrivé à cela.»

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