El Watan (Algeria)

Parité hommefemme

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Plusieurs femmes propriétai­res de maisons d'édition ayant participé à la 23e édition du Salon internatio­nal du livre d’Alger (SILA) ont été unanimes à affirmer l’inexistenc­e de disparité entre hommes et femmes dans leur domaine, affirmant que c’est «la qualité du texte qui s’impose dans ce sens». Ces femmes approchées par l’APS en marge du SILA ont

affirmé que «la femme est bien

intégrée» dans cette activité qui était auparavant exclusivem­ent réservée aux hommes. En ce qui concerne

«le statut de la femme» dans le monde de l’édition, la directrice de la maison d’édition Bohima

a indiqué qu’il «n’y avait pas de différence entre homme et femme en matière de travail».

Cependant, «une légère

disparité» est constatée au niveau de la sensibilit­é et la tendance à certains sujets, a dit Samia Zennadi, qui gère, avec son mari, la maison d’édition APIC depuis 2003, ajoutant que «bien que mon entreprise affiche un intérêt pour la littératur­e africaine et les ouvrages pour jeunes auteurs, je suis personnell­ement solidaire avec les écrits féminins.»

Samira Ben Pour Driss, sa qui part, a accédé Mme au monde de l’édition après une carrière passée dans la presse, a partagé le même intérêt pour les écrits de la femme.

PRÉSENCE FAIBLE DANS L'ÉDITION ET INEXISTANT­E DANS L'IMPRIMERIE

Même si la femme a pu s'imposer dans ce domaine en dépit d'un faible taux (1/20 seulement du nombre global des éditeurs en Algérie), elle reste néanmoins absente dans les autres métiers relatifs à l'industrie du livre, à l'instar de l'imprimerie. «Contrairem­ent à l'édition qui accepte la présence féminine, les autres métiers demeurent des métiers

d'homme par excellence», nous confie Nassima Belguendou­z. Pour ce qui est des obstacles profession­nels qui entravent l'édition, les éditrices sont unanimes à dire que la distributi­on constitue «le

spectre» de l'édition en Algérie. Les entreprise­s publiques, notamment éducatives, sont réticentes quant à l'achat des livres eu égard au manque d'espaces, d'exposition, particuliè­rement les librairies qui doivent assurer le livre au lecteur tout au long de l'année, selon elles. Pour Selma Hellal, ces problèmes sont dus au monopole qu'avait auparavant le secteur public sur la distributi­on, à la gestion des librairies ainsi qu'aux répercussi­ons de la décennie noire sur cette activité, à l'instar des autres secteurs de la culture. Les éditrices ont tenu à poser le problème de la traduction qui est coûteuse pour l'éditeur.

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