El Watan (Algeria)

LES RÉSIDENTS DEMANDENT LEURS ACTES DE PROPRIÉTÉ

- K. Saci

Des propriétai­res de logements à la cité Coopemad attendent leurs actes de propriété depuis des années. En dépit du règlement intégral du prix des logements auprès de l’APC de Aïn Benian, cette dernière tarde à établir les actes de propriété pour ces citoyens, qui sont entrés dans une longue et interminab­le expectativ­e. «Nous avons acquis ces logements en 1988. La plupart d’entre nous se sont acquittés de la valeur de leurs logements. L’APC de Aïn Benian, on ne sait d’ailleurs pour quelle raison, s’est abstenue de nous établir les actes de propriété», confient des habitants de la cité, qui affirment avoir intenté un procès à l’APC de Aïn Benian. «Au terme d’une procédure judiciaire longue et harassante, le collectif des habitants a eu gain de cause auprès de la justice, qui a rendu une décision finale obligeant l’APC à délivrer les actes de propriété. Cependant, l’APC de Aïn Benian a refusé d’exécuter la décision de justice», déplorent-ils. Le refus d’exécution pourrait revêtir un caractère tolérable si la situation se présentait autrement. Néanmoins, et d’après ces citoyens, il y a une injustice flagrante, puisque quatre de ces citoyens ont obtenu, on ne sait par quel tour de magie, leurs actes de propriété. «Ces quatre personnes ont obtenu les actes de propriété parce qu’ils ont des liens de parenté avec les membres de l’APC. Ces propos peuvent être vérifiés au niveau de la Conservati­on», indiquent-ils. L’APC, qui a été contrainte dans le cadre d’une décision rendue par la justice algérienne d’établir les actes de propriété pour ces citoyens, se discrédite elle-même. «Comment peut-on tolérer une conduite pareille, d’autant plus qu’elle émane d’une institutio­n officielle», tonnent-ils. Ces citoyens affirment avoir adressé plusieurs requêtes au wali, en vain. La dernière doléance avait été appuyée par 15 pièces justificat­ives. «Nous avons déposé en date du 8 mars 2017 tout un dossier au niveau des services de la wilaya. Depuis cette date, nous attendons une réponse qui tarde à venir. Nous estimons qu’une année est largement suffisante pour examiner notre cas. Le fait de ne recevoir aucune réponse de la part des services de la wilaya est une forme de dédain à notre égard. Nous sommes détenteurs de documents qui nous confortent dans notre position de postulants à la propriété, y compris des reçus de paiement et une décision rendue par la justice algérienne», disent-ils. Et de conclure : «Nous avons frappé à toutes les portes, mais personne ne veut ou ne peut régler notre problème. Nous lançons un appel au wali, lui seul pourra nous délivrer de cette situation qui nous a épuisés.» Les actes de propriété pour ces citoyens sont effectivem­ent une délivrance, qui va leur permettre une plus grande stabilité, d’autant plus que cette situation de flottement dure depuis 1988.

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