El Watan (Algeria)

Moscou promet de riposter

- R. I.

notamment 25 citoyens russes accusés d’être impliqués dans la mort en détention en 2009 de Sergueï Magnitski, juriste du fonds d’investisse­ment Hermitage Capital.

Parmi eux, figure Alexandre Bastrykine, patron du puissant Comité d’enquête, chargé des principale­s affaires criminelle­s. Interrogé après les déclaratio­ns de D. Peskov, le porteparol­e du Premier ministre anglais, Boris Johnson, a réaffirmé que ces sanctions «ne sont pas conçues pour cibler des pays» mais qu’il s’agit d’un «outil intelligen­t permettant de viser des individus ou des organisati­ons impliqués dans de graves violations des droits humains».

«Ces sanctions (...) concernaie­nt quelquesun­es des plus tristement célèbres violations des droits humains de ces dernières années», a-t-il ajouté. L’ambassade russe à Londres avait dénoncé lundi ces sanctions comme une volonté de «faire pression sur des Etats souverains», soutenant que les enquêteurs et les juges russes travaillai­ent «indépendam­ment du pouvoir exécutif».

Les relations entre Londres et Moscou se sont dégradées ces dernières années sur fond d’opposition sur les conflits en Syrie et en Ukraine. Londres accuse par ailleurs Moscou d’avoir empoissonn­é en Angleterre, en 2018, l’ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille, des accusation­s rejetées en bloc par la Russie. Décédé après avoir été battu et privé intentionn­ellement de soins à 37 ans en novembre 2009, Sergueï Magnitski a été incarcéré après avoir dénoncé un important réseau de corruption au détriment notamment de Hermitage Capital, fonds d’investisse­ment créé à Moscou par un financier américain. Sa mort a provoqué un scandale internatio­nal.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria