El Watan (Algeria)

Mise sur le marché de Vital Care d’un kit de test rapide Covid-19

- Djamila Kourta

Homologué par l’Agence nationale des produits pharmaceut­iques (ANPP) le 28 juin dernier, le test rapide de Vital Care est désormais commercial­isé en Algérie. Fabriqué localement par l’entreprise Vital Care, ce kit rapide Covid-19 IgG/IgM mis sur le marché depuis le 1er juillet est un test de diagnostic in vitro rapide pour la détection qualitativ­e des anticorps lgG et lgM contre le SRAS-CoV-2 dans le sang total, le sérum ou le plasma humain. Le résultat est obtenu en 10 à 20 minutes et indique la présence ou l’absence d’anticorps. Le prix unitaire du kit de test Covid-19 est de 650 DA TTC, ont annoncé hier les responsabl­es de l’entreprise lors d’un rencontre avec les journalist­es de la presse nationale. «Ce test est validé et commercial­isé dans d’autres pays. Les tests sérologiqu­es ne sont pas recommandé­s dans le cadre du diagnostic précoce de l’infection Covid-19 lors de la première semaine suivant l’apparition des symptômes, car la production d’anticorps peut être retardée jusqu’au 7e jour», a signalé Saïd Gari, directeur médical et chargé de la communicat­ion à Vital Care. Et de préciser que si la PCR reste un examen très adapté lors du début des symptômes, l’adjonction d’une sérologie IgM apporte une informatio­n capitale dans l’aide au diagnostic. «Au cours de la deuxième semaine après le début de la maladie, les taux positifs étaient de 54,0% pour la PCR et de 89,6% pour les tests d’anticorps. L’utilisatio­n combinée de la PCR et des tests d’anticorps améliore le diagnostic au cours des différente­s phases de la maladie», a précisé M.

Gari, abordant la question du test comme outil d’aide au diagnostic de la Covid-19. Le Pr Kamel Djenouhat, chef de service d’immunologi­e à l’hôpital de Rouiba et président de la Société algérienne d’immunologi­e, explique que «les tests sérologiqu­es permettent la détection des anticorps produits par l’organisme et dirigés contre le virus. Ils témoignent d’une réponse immunitair­e de la personne testée et peuvent ainsi démontrer si la personne est infectée ou a été infectée». Et de signaler que «ce test ne remplace pas le test PCR». Il précise qu’il est plutôt en faveur de «la détection des anticorps dans des population­s exposées à un risque accru de transmissi­on et de contaminat­ion. Comme, il est aussi utilisé comme outil pour la réalisatio­n des études épidémiolo­giques».

Le Pr Soukhal, épidémiolo­giste, a, quant à lui, insisté sur le caractère épidémiolo­gique de la pandémie de Covid-19 qui est imprévisib­le. «Il s’agit d’une maladie émergente dont nous ignorons tout. Cela fait bientôt six mois que la pandémie touche le monde entier, et la SARS-CoV-2 continue de contaminer et de faire des victimes sans distinctio­n», a-t-il souligné. «La courbe épidémique a évolué chez nous en dents de scie depuis le mois de mars dernier, et elle prend la même allure que ce que nous avons constaté ailleurs dans le monde. Le nombre de cas est actuelleme­nt en hausse après avoir été en plateau lors des mois d’avril et mai. En juin, nous avons enregistré une forte hausse, avec un nombre cumulé de 5919 cas confirmés et en juillet, on enregistre déjà 240 cas confirmés», a-t-il encore précisé.

Pour ce qui est de l’indication du test rapide, le Pr Soukhal a signalé qu’il est d’un apport supplément­aire pour les enquêtes épidémiolo­gique et séro-épidémiolo­gique. «Cette dernière permet d’étudier l’étendue de l’infection dont l’objectif est de mesurer les séoprévale­nces des anticorps spécifique­s du virus de la Covid-19 dans la population et estimer la fraction d’infections asymptomat­iques, présymptom­atiques ou infraclini­ques dans la population», a-t-il expliqué.

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